Géographie des Kerhoënt
Ainsi se répartissent les Kerhoant dans les cinq départements bretons, le Maine et même la Seine-Inférieure... Nous ne redévelopperons pas encore ici les communes déjà citées dans un tiré à part.
Bécherel: Louis Joseph de Kerc'hoënt, en épousant Félicité de Lopriac, devint ainsi baron de Bécherel. Le nom de Bécherel désignerait un moulin. La ville prit naissance autour de son château du nom de Caradeuc. Son lin donnait, dit-on, le plus beau fil de Bretagne.
Point culminant du département d'Ille-et-Vilaine, cette petite cité médiévale, entre Rennes et Dinan, connut une forte activité commerciale entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Jusqu'à la révolution industrielle, Bécherel était réputé pour son marché au fil. Au XIXe siècle, le déclin du lin et du chanvre, concurrencés par le coton, aboutit à une crise suivie d'une désindustrialisation.
La ville et son château furent assiégés en 1168, 1183, 1363 et 1373. Le fief fut tenu chronologiquement en qualité de baron, par les Dinan, en qualité de seigneur, par les Avaugour, Tinténiac, Laval, Rieux, Coligny. En qualité de baron, par les Glé, Le Blanc, Lopriac et enfin Kerc'hoënt par mariage en 1752.
Botmeur: A cause du mariage de Françoise de Kerhoant avec Charles de la Forêt qui est possessionné ici.
Braspartz: Kerc'hoënt du Squirou.. Les archives départementales du Finistère conservent leurs titres sous la cote 32 J 78. Certains parchemins remontent jusqu'à 1412. Il est fait état en 1574 de Charles de la Forêt, seigneur du Herlan, époux de Françoise de Kerhoënt que l'on retrouve à Ergué-Gabéric.
Caro: près de Malestroit. On note ici les Kerhoënt de Bois-Ruault, branche du Herlan. Caro, viendrait de Carrofum, carrefour. Sa situation sur les grandes voies romaines, la présence de vestiges romains, comme deux bornes miliaires, appuie cette traduction. De nombreux vestiges du néolithique parsèment le territoire dont trois allées couvertes. La découverte de haches polies témoigne de ce passé. L'église conserve des briques romaines dans ses fondations. On comptait à Caro pas moins de 36 manoirs et châteaux comme Bodel, La Billardaie, Clyo, Le Thay, le château du Lobo, le manoir de la Barre, la maison Saint-Denis au bourg (maison de justice).1 Les Kerhoënt ont possédé ici les métairies de Ville-Buot, passée aux Ruë du Can vers 1860, celle de Vaupinel, vers 1789, passée aux Jouasneau du Lobo. Ipour Bois-Ruault, ils avaient droit de moyenne et basse justice à Malestroit.
Cléder: Kerhoant de Kergournadeac'h.
Cléguérec : chapelle de Saint-Zénon reconstruite par Sébastien de Kerhoent et Marie de Kergoët au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle. Armoiries.
Eglise paroissiale : retable de style lavallois attribuable à Olivier Martinet dont la présence dans le diocèse de Vannes est attestée au milieu du 17e siècle ; datation confirmée par les armes des Kerhoent, seigneurs de Coetanfao à Séglien entre 1642 et 1702 qui s'allient, par mariage, à une héritière de Kergoet en 1654.
Clohars-Fouesnant: Kerhoënt de Botigneau par le mariage de François, fils d'Olivier de Kerc'hoënt, avec Jeanne de Bodigneau.
Crossac: Kerc'hoënt du Lorieuc. Crossac se situe en Loire-Atlantique et faisait partie de la vicomté de Donges.
Dinan: Querhoënt.
Donges: Kerc'hoënt, vicomtes de Donges.
Elliant: Kerhoënt de Tréanna. Près Quimper.
Ergué-Gabéric: Diverses pièces concernant les Kerhoënt ont conservées aux archives départementales du Finistère sous la cote 32 J 81, fonds de la Marche. 1733 : droits de Julienne de Kerhoënt. 1682 :mesurage à Keranchamus [Ergué]. 1627 :Squiriou. 1574 : Charles de la Forest, époux de Françoise de Kerhoënt, à Botmeur. 1680 : manoir de Porzlambert, près Lorient. 1733 : Renvoi d’aveu de Crezhcongar [sic], Kerfrez, Ty-an-Camus, à Julien Kerhoënt.1695 : Julien Kerhoënt.
Kervignac: Kerc'hoënt seigneurs de Kermassonet et de Coëtmadeux. Située entre le Blavet et la rivière d'Etel, dans le Morbihan. Château de Locguénolé. On y garde le souvenir de saint Gunthiern qui aurait vécu en ermite dans une grotte sur le bord du Blavet (actuellement Locoyarn, en Hennebont). Plusieurs dolmens, dont la chambre-dolmen de Tri men-de-Castello, témoignent d'un peuplement ancien. Selon le cartulaire de Quimperlé du début du 12e siècle, Kervignac se nomme Plebs Veneaca. Cette dénomination en "plou" indique l'ancienneté de la paroisse, probablement fondée par les Bretons d'outre-manche. Elle est sans doute l'une des plus ancienne paroisse du diocèse de Vannes.
Au Moyen-Âge, Kervignac appartient au domaine ducal de la châtellenie de Nostang. On y compte de nombreux fiefs, châteaux et manoirs. La paroisse fait partie du doyenné de Pou-Belz, le plus ancien du diocèse. La justice y est assurée par la sénéchaussée de Nostang, puis celle d'Hennebont après son transfert à la fin du 13e siècle.
Entre 1440 et 1450, des épidémies de peste font de gros ravages dans la population kervignacoise.
Le territoire de Kervignac , alors beaucoup plus étendu, est amputé au bénéfice de Merlevenez au sud dès le Moyen-Âge, et de villages proches d'Hennebont au nord après la Révolution. Devenu commune en 1790, Kervignac passe provisoirement chef-lieu du canton avant d'être incorporé au canton de Port-Louis en 1800. La commune a beaucoup souffert pendant la seconde guerre mondiale : entre le 8 août 1944 et le 8 mai 1945, trente-cinq mille obus s'abattent sur le bourg. Après la guerre, la ville est entièrement reconstruite.
Le Hinglé: Côtes-du-Nord. Les Querhoënt de Kergournadeach vivent au château de la Pyrie fin XIXe, début XXe. Le Hinglé vient du breton " hen " (vieux) et " klez " (talus). Mentionnée pour la première fois au XIVe s. parmi les bénéfices du diocèse de Dol, dont elle constitue une enclave dans celui de Saint-Malo, la commune et paroisse du Hinglé élit sa première municipalité en janvier 1790, mais la création officielle de la commune remonte à 1793. La paroisse est supprimée en 1792 et réunie à celle de Trévron jusqu'en 1847. L'église St-Barthélémy du Hinglé fut construite cette année-là par Henri de Querhoënt à la place d'une église primitive démolie en 1822. Au début du XIXe s., Le Hinglé compte deux moulins et environ 200 habitants. A partir de 1860, la taille du granit constitue une activité importante pour la commune et ce, jusque dans les années 1960. Elle a occupé jusqu'à 1800 ouvriers dans tout le bassin et ce granit porte le nom de Pyrie, comme le château des Querhoënt.
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on compte un seul noble sur Le Hinglé. Il s'agit de Jehan Dibart de la Pirie qui déclare 10 livres de revenu. Porteur d'une brigandine, il comparaît armé d'une jusarme.
La Martyre: 22 septembre 1801: on détruit en l'église de La Martyre une ancienne chapelle collatérale appartenant à la famille Pascau du Plexis. Au presbytère sera conservée une pierre, ancienne clef de voûte, portant sur un écusson entouré d'une couronne d'épines les armes de Kerc'hoënt.
Loguivy-Plougras: paroisse de Renée de Kerhoënt de Morizur et de Du Dresnay.
La commune est située dans les Côtes-d’Armor, à quelques kilomètres du Finistère et une vingtaine de kilomètres de la côte. Rattachée au canton de Plouaret. La trêve de Loguivy, la plus importante en superficie, se répartit entre les seigneuries du Dresnay, Trogorre, Scozou, Kerradennec, la Lande, Kerroué et les deux tiers de la seigneurie de Beffou. Ce n’est qu’au début du XVIe que Kerroué parvient à s'élever au rang de seigneurie, profitant alors de circonstances favorables pour s’affranchir de la vassalité de Trogorre et de sa proche mouvance et passer sous celle de Guingamp.
Vers la fin du XVIe Pierre du Dresnay, inspiré sans doute par la grandeur de Kerjean en Saint-Vougay se lance dans l’édification de son manoir de Kerroué.
En 1594 Pierre du Dresnay Kerroué et son fils participent à la défense de la ville de Morlaix dans le camp des Ligueurs de Mercoeur qu’ils abandonnent pour se soumettre au roi le 25 août . Ils feront serment de fidélité envers Sa Majesté entre les mains du maréchal d’Aumont . Peu après le seigneur de Kerroué sera tué devant le château de Morlaix par les Ligueurs, ses anciens compagnons d’armes. Cette volte-face n’empêchera pas la confiscation de ses biens mais sa veuve en obtiendra mainlevée deux ans plus tard, par arrêt du Parlement du 7 juin 1596.
En 1815, une urne cinéraire, d’époque indéterminée, est découverte à Kerroué.
La chapelle du XVe, le château Renaissance du XVIème et manoir du XVIIème ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire en 1927 et classés en 1993 à l’exception de la chapelle.
Loperhet : Kerhoant seigneur de Botquénal. Alain de Kerhoant, épousa Louise de Botquénal…
Medréac : au sud de Saint-Malo. Le marquis de Querhoënt y avait droit de haute justice.
Mespaul: Kerhoant de Creachquerault. Le manoir de Créachquérault, il était jadis le berceau de la famille Cloc'her, blasonnant d'argent à trois tours de gueules et prenant au XVe le nom de Creachquérault. Hervé de Creachquérault est seigneur du dit lieu en 1443.2 Puis Jean, marié dit-on à Françoise Guéguen, tantôt à Marguerite Parcevaulx, en tout cas homme d'armes ou plus précisément vougier à deux chevaux.
Lui succède Jean, homme d'armes à un montree de 1534 de l'évêché de Léon. Un sieur de Kenechquérault et de Lescoët est dit demeurer en Plouvorn en 1544. Mais, dès 1490, une alliance a fait passer le manoir de Creachquerault dans la famille Kerhoant. N... de Kerchoent, seigneur de Kenechquerault est homme d'arme à la montre de 1557. Un aveu de 1684 confirmera que le lieu de Creachquerault est à messire Joseph de Kerhoant, seigneur de Morizur, ou a son frère aîné, seigneur de Coatanfao.
Les Kerhoant de Kertanguy. Manoir dont il ne subiste que le moulin. En 1549, Louis de Kermellec, seigneur de Meshellou et de Touronce cède à Jean de Kerhoant les lieux et convenants de Coetdelenez et de Kerannou, en Plouvorn. Il sera dédommagé par « puisage sur les héritages du seigneur de Kertanguy. »
En 1639, situé près de Croas-ar-Born, le «grand vallon», le manoir du Tromeur, qui appartenait à Marc du Perrier, fut cédé à Hervé de Kerhoënt.
En 1426, on note une Marie Kerhoënt, épouse Salomon L'Estang, à Pratmeur. Métayer exempt cette même année: Jacques Kerc'hoënt, fils Pierre de Kerhoënt, Meneston, époux sans doute de Mabille de Kerongueur.
Missiriac : paroisse du Morbihan. Le nom de Missiriac indique une origine gallo-romaine. La paroisse existait avant le XIIe. La voie romaine d'Angers à Carhaix fait la limite avec Caro. Les Kerhoant de Boisruault vivent au château de Lourmes. Le cadastre de 1840 présente, disposés autour d'une cour, un corps de logis, des communs et une chapelle. Le château actuel a été construit à la fin du XIXe. Lourmes est au nombre des quatre châteaux de Missiriac avec ceux du Guen, de Nelouët, de la Morlaye.
Lourmes fut propriété des barons Ameil et du Vicomte Paul de Montfort, conseiller général du Morbihan. Dans les années 1920, une affaire de lettres anonymes empoisonna les châteaux de la région. A Lourmes, la Comtesse de Montfort fut accusée à tort. Puis disculpée quand on démasqua le châtelain de Kermaria comme étant le véritable auteur. Il s'appelait le baron de Beaudrap...
Montoire : Marquisat des Querhoënt, en Bas-Vendômois, Maine, Loir-et-Cher.
Paris : hôtels particuliers rues de Sèvre, 4, rue Saint-Romain en 1780 à la suite de l'hôtel Choiseul, bâti en 1770.
Pestivien : à 2500m S-O de ce nom et 1500 m O de Bulat, mouvait du comté de Poher et de la chastellenie de Carhaix. Au XVe siècle l'héritière de cette baronnie, quelque temps annexée à Rostrenen, la porta dans la maison de Molac fondue peu après dans les la Chapelle. Isabeau de la Chapelle-Molac la porta aux de Rohan d'où elle passa aux de Kermeno au XVIe siècle. Elle fut acquise le 4 septembre 1610 par Alain de Combout, mais fit l'objet d'un retrait lignager par François de Kerc'hoënt de Kergournadec'h. Charles de Kergorlay, aussi parent des Kermeno, l'échangea, le 14 janvier 1616, contre celle de Kerandraoul qu'il venait d'acquérir. Sa possession fut troublée par Renée le Rousseau, femme très procédurière d'Alain de Combout, mais les Kergorlay eurent gain de cause. Pestivien passa aux de Cleuz du Gage en 1725, puis aux de Kerouartz.
Le château de Pestivien était construit dans un étang où on a retrouvé les soubassements de sa double enceinte. Il joua un rôle important lors des guerres de succession de Bretagne, fut pris en 1363, par le capitaine anglais Roger David, repris et rasé par Bertrand du Guesclin la même année. Ses ruines furent exploitées comme carrières par les habitants du village voisin du Cosquer.
Un aveu du 7 mars 1682 y mentionne un vieux château, à présent ruiné, au milieu d'un étang, avec moulin à eau, éperons, contrescarpes, levées de terre et autres fortifications. Un autre aveu, du 24 juillet 1694, mentionne sa haute, moyenne et basse justice, ses fourches patibulaires à quatre piliers en pierre de taille, et ses prééminences dans la chapelle de Notre-Dame de Bulat et l'église paroissiale de Pestivien.
Plerguer, Ille et Vilaine: Les Querhoënt de Kergournadec'h y sont signalés à la fin du XIXe siècle. Anne-Marie Françoise Querhoënt de Kergounadeach était l'épouse du maire, Gustave Marie Gouyon de Beaufort, né le 28 juillet 1813 à Plerguer, marié le 9 août 1851 à St-Malo, maire de 1871 à 1878, décédé le 6 septembre 1890 à Plerguer.
Plœmeur : Félicité de Lopriac y était la contribuable la plus imposée et y possédait les fermes de Breuzent, Kerihuer, Kerivot, Kerivily...
Ploudiry: Kerc'hoënt de Keroulté, ou Keroullé. A la veille de la Révolution, Ploudiry était la plus vaste paroisse du Léon. Manoir à Botlavan.
Plougasnou: Kerc'hoënt du Mescouez.
Plougoulm: 1) Les Kerhoant de Keranfaro. En 1448, Hervé et Anne de Kerhoant possèdent ce manoir Leur succède Rolland de Kerhoënt en 1503 puis, signalé à la montre de 1534, Maistre Jan Kercoant. Le manoir passe ensuite dans la famille du Bot, originaire de Quimerch et, en 1727, au seigneur de Kervern. Il ne subsiste de Keranfaro qu'un petit bâtiment sans caractère du XVIIe, des pierres éparses. Chapelle et moulin, dont il reste l'étang, ont disparu avant 1848.
Des Kerhoant de Coatanfao sont signalés aussi à Prat-Péat.
2) Kerhoant de Kerautret. En la cathédrale du Léon, un autel latéral est dit «chapelle de Kerc'hoant et de Kerautret». Elle fut d'abord réservée à cette famille. Puis aux Coetanfao de Kerc'hoant. Dans le granit est sculpté un écusson mi-parti: Le premier, «losangé d'argent et de sable», le second «échiqueté d'or et de gueules», celui de Tuonélorn.
Charles de Kerhoant et Elisabeth de Creachquerault, dame de Coatanfao et de Kerautret eurent: Maria en 1599, Prigent en 1600, Charles en 1603, Claude en 1604, Carole en 1605.
3) Les Kerhoant de Keroulaouen, au manoir identique à celui de Kerhoant.
Plougourvest: Kerhoant de Coëtquelfen et du Mescouin.
Plouguerneau: Des Kerhoënt de Kerandraon. Le manoir du même nom date du XVIe. Il garde une porte en arc brisé. La demeure domine la vallée du Diouriz et son moulin. Le pigeonnier a disparu au XXe et la chapelle St-Laurent, à l'est du manoir est en ruines.
Plouguin : Aveu du 2 septembre 1674 : Le manoir de Kérascouët et le moulin dépendant dudit manoir, appartiennent au marquis de Coat-an-fao.
Plouider: Kerhoant de Morizur. Ce manoir fut construit en 1505 par Louis de Morizur. Propriété vers 1530, des Lesmais, puis des Kerc’hoent, des Coatanfao, des Denis de Kérédern et des Gouzillon de Bélizal…
En 1504, en la chapelle Sainte-Claire, de Loclouar, Toussaint de Kerc'hoënt, écuyer, seigneur de Morizur avait épousé noble demoiselle Jeanne Le Ségaller, riche parti de Plougoulm. Les jeunes époux ont obtenu dispense des trois bans requis par faveur du vicaire capitulaire. Des personnalités de marque sont venues de toute la Bretagne. Est présent un Roland de Kerc'hoant aperçu en 1503 dans une montre.
Mais on retrouve un autre mariage d'un Toussaint de Kerhoënt et d'Anne Le Segalen, dame de Morizur, en 1662, sur Plougoulm. A ND-du-Cahel, ils ont Anne de Querhoant, le 10 mars 1667. Le parrain est Hervé René de Kerhoant, trésorier chanoine de Léon et Anne de Goezbriand, dame de Kerminguier.
La même année naquit François de Kerhoant, des mêmes, parrainage: François Visdeloup, évêque et comte de Léon, Gabrielle de Parcevaux, dame de Coatudanel.
Toussaint et Jeanne Le Ségalen auront autre Toussaint.
Le manoir de Morizur fut propriété de Sébastien de Kerhoënt, marquis de Coetanfao et de Renée de Kergoët et leurs enfants y seraient nés. A la Société Archéologique du Finistère en 1927, M. Waquet l'annonce : « l’ancien manoir ruiné de Morizur en Plouider, sur les confins de Lanhouarneau et de Plounéventer, est en démolition... » Ses pierres allèrent l'année suivante à un abri pour les pèlerins au presbytère de Plouider.
Plouigneau. Des Kerhoënt de Morizur investirent un moment le manoir de Kerlosser, à Lannéanou, ancienne trêve de Plouigneau. Cette demeure avait été construite au XVIe siècle par la famille de La Tour sur une position dominant la vallée.
Plouvorn : Des Kerhoant à Meneston, à Pratmeur...On retrouve les armes des Kerhoënt de Coëtenfao dans la chapelle du château de Keruzoret. En 1549, Louis de Kermellec, seigneur de Meshellou et de Touronce cède à Jean de Kerhoant les lieux et convenants de Coetdelenez et de Kerannou, en Plouvorn.
Plouzévédé: Kerhoant de Landeboc'her. Cité par Pol Poitier de Courcy. Sans plus.Il y avait à Landeboher une chapelle Saint-Laurent.
Quintin. Les Querhoënt y possédaient notamment l'hôtel Digaultray, rue Saint-Thurian. Site préhistorique, Quintin est l'ancienne capitale du commerce des toiles de Bretagne. A l'église est une ceinture de la Vierge rapportée de croisade en 1252 par Geoffroy Botherel. Le fief de Quintin passa ensuite aux du Perrier, aux Laval, aux Gouyon, marquis de la Moussaye. Au XVIIe, possédé par Henriette de la Tour d'Auvergne qui tenta de faire de Quintin une place forte pour les protestants.
Saint-Malo. Hôtel particulier.
Saint-Martin-du-Bois: Vendômois, Loir-et-Cher. Les Querhoënt vivent à Saint-Georges vers 1830. Eglise du XIe, seigneurie au XIIIe.
Saint-Pol de Léon: les Kerhoant, de Kerhoant, berceau de la branche maîtresse. Kerhoant de Saint-Nep en Tregondern.
Un acte du 23 mai 1527 reconnaît au chapelain, Missire Jehan Menez, trois boisseaux un quart de froment «sur une maison, rue Batz, près de celle où demeure Me Christophe Kerchoent.»
Une fondation en date du 18 décembre 1595 fait état d'une demoiselle Françoise de Kerhoant, dame de la Villeneuve, douairière de Kerouazle, demeurant à Saint-Pol, paroisse de Notre-Dame (ADF).
Saint-Thégonnec: Kerc'hoënt du Herlan, Kerc'hoënt de Penhoët. En 1667, les paroissiens pour agrandir l'église, s'adressent au roi et seigneur du Penhoat, marquis de Coatanfao. « Je consentz pour le Roy que les parroissiens de Pleiber Sainct-Egonec facent renverser le pignon oriantal de leur église de Notre-Dame de Vray-Secours, dans lequel est située la mestresse vitre, pour alonger le dict pignon et donner au mestre autel de la dicte église une plus grande clarté que celle qui y est à présent, affin que par cette augmentation et embelissement ils puissent contribuer dadvantage à la gloire de Dieu, à condition néantmoins qu'après l'entière construction et restablissement des mesmes pignon et mestresse vitre, ils y feront mettre en supériorité et dans le lieu le plus éminent les armes de sa Majesté, et immédiatement au dessoubz celles de la seigneurie et compté de Penhoat de la mesme façon et au mesme ordre qu'elles y paroissent, je veux dire en pareil nombre d'escussons et sans y ajouter les armes d'aucun gentilhome, ains seulement celles du seigneur marquis de Coatanfao propriétaire de la dicte seigneurie. Arresté à Quimper, ce jour vingt et deuxième juin, mil six cent soixante et sept. P. LHONORÉ, procureur du Roy ».
Le château de Penhoat fut démoli en 1590 lors des guerres de la Ligue. Héritiers des ruines et de la seigneurie, les Kerc’hoent de Coatanfao, renoncèrent à sa reconstruction.
Saint-Vougay: Au château de Kerjean, les Barbier de Kerjean portent aussi le titre de Kerhoant.
Sainte-Adresse: Seine-Inférieure, près Le Havre. Les Querhoënt vivent à Mont-Etienne fin XIXe début XXe. Englouti par les flots en 1370, Saint-Denis Chef de Caux, ancien village de pêcheurs qui donna son nom aux habitants, les Dionysiens, précéda Sainte-Adresse, nom sans doute imaginé par les marins qui signifiait la fin de navigations difficiles dans la baie de seine et l'arrivée à un port sûr.
Mais l'histoire de Sainte-Adresse remonte au paléolithique. Les vitrines du muséum contiennent de nombreux silex taillés ou polis trouvés sur l'ensemble du territoire qui prouvent que le site était déjà à l'époque un foyer de civilisation...
Des siècles plus tard, à partir de 1360, la vocation du village est d'entretenir un feu sur le plateau de la Hève afin de guider les marins.
L'histoire de Sainte-Adresse devient, avec la création du port de Havre de Grâce, indissociable de celle de sa grande voisine. Celle-ci, pour sa construction, a besoin de main d'œuvre étrangère et favorise la migration d'ouvriers basques, gascons et espagnols. Ces nouveaux venus s'installent dans le vallon de Sainte-Adresse.
Séglien: Paroisse des Kerhoant de Coëtenfao et de Locqmaria. L’origine de Séglien est inconnue. Séglien semble être un démembrement de la paroisse de Silfiac. La paroisse de Séglien est mentionnée dès le XIIe siècle. Séglien englobait autrefois les trèves de Perret et de Lescharlin.
L’histoire de Séglien est surtout marquée par la seigneurie de Coët-an-Fao, connue à partir du XVe siècle. Le château de Coët-an-Fao (le bois de hêtres), fut édifié à l’emplacement d’un ancien château datant de 1549. Le nouvel édifice est construit au XVIIIe siècle par Jean de Kerhoënt selon les plans du Petit Trianon. Ce château est successivement la propriété du vicomte de Rumain, du comte de Polignac et du marquis de Rosily en 1772. Il est partiellement détruit pendant la Révolution : ses pierres servent à construire la caserne Clisson à Pontivy. Aujourd'hui, seul subsiste un petit pavillon. Toujours à Séglien, la chapelle de Locmaria (XVe-XVIe siècle), fut édifiée par les seigneurs de Coëtanfao. On peut y voir leurs armes. Un pardon s'y déroule le dimanche suivant le 8 septembre. Une procession et un feu de joie clôture les cérémonies.
Dans l'église paroissiale, armoirie des Kerhoënt sur le retable attribué à l'architecte et sculpteur lavallois Tugal Caris qui travailla à Redon, Nantes et Rennes au début du XVIIe siècle.
Sibiril: Kerhoant de Trohéon, qui devient dépendance de Kergournadeac'h. Du manoir de Trohéon ne subsiste que le colombier qui fut restauré en 2011 par Camille Le Jeune et Frédéric Poiret.
Silfiac : englobait autrefois Silfiac et Séglien avec sa trève Lescharlin. François de Querhoënt, sieur de Coëtanfao, y possédait le manoir de Crénihuel, seigneurie la plus importante. Il l'obtint par voie d'échange avec Jeanne Fraval à qui il donna sa seigneurie de la Villeroux. Silfiac, le nom viendrait de Silva, forêt ou encore de saint Fiac, venu d’Irlande. C’est en 871 que l’on trouve mentionné « Selefia ecclesia » dans un cartulaire de l’abbaye de Redon. La principale activité locale venait des forges de Perret.
Trébivan: Kerhoënt, Sgr de Brunault. Trébrivan, à 7700 m E-N-E de Carhaix, avait pour trève Le Moustoir.
Les principales terres de Trébrivan étaient Brunault, l'Estang et Loc'hrist.
Brunault ou Brunot relevait de la chastellenie de Carnoët. Ce fief fut possédé par les familles du Vieux Chastel (XVe), Lohou, de Botigneau, de Kerc'hoënt-Kergournadec'h, de Rosmadec, de Carbonnel de Canisy (XVIIe), de Pardaillan d'Antin, de Brancas de Forcalquier.Le château de Brunault comprenait un corps de logis avec pavillons orienté à l'est. Sur une hauteur voisine, dans le bois de Castelhuel ou Kerhuel, se trouve une vaste enceinte de terre en forme d'ellipse, de 150 et 130m de diamètre. Brunault a été annexé en 1643 à la seigneurie de Kergadou, en Calanhel de l'érection de celle-ci en chastellenie.
L'Estang ou Le Stang était bâti dans une île formée par la rivière de l'étang de Kersaul et avoisiné d'un ensemble de canaux qui pourrait avoir été une pisciculture. Le colombier seigneurial s'élevait dans un îlot d'un étang voisin. Uni sous le nom de l'Estang-Brunault, aux seigneuries de Brunault, en Trébrivan, et de Lostancoët, en Le Moustoir, ce fief avait juridiction en Carnoët, Locarn, Maël-Carhaix, Maël-Pestivien, Trébrivan et Treffin, et relevait directement de Carhaix. L'Estang fut peut-être un fief patronymique; il fut possédé par les familles de Kerhoënt de Kergournadec'h, de Kergroadez (XVIIe s.), de Rosmadec-Molac, de Carbonel de Canisy (XVIIe), de Pardaillan d'Antin, de Brancas, etc. Au temps de la Ligue, de Liscoët l'occupa avec 500 hommes d'armes.
Trévron, près le Hinglé, la fille du marquis Albert de Querhoënt fut châtelaine du château de Chalonge, en Saint- Trévron. Le nom vient du breton « treb » (village) et, semble-t-il, de saint Gouron ou de Sainte-Marie. Le château de Challonge ou Chalonge est du XVIe siècle. Plusieurs seigneuries se partageaient le territoire de Trévron dont la seigneurie de la famille Du Breil, fief de Challonge. En 1480, on compte quatre nobles à Trévron : Olivier Du Breill de Chalonge (800 livres de revenu) comparaît comme homme d'armes, Olivier Jounin (5 livres de revenu), porteur d'une brigandine comparaît armé d'une jusarme, Jehan Martin (15 livres de revenu), porteur d'une brigandine comparaît en archer, Guillaume Nourry (3 livres de revenu) est porté défaillant.
Trôo (près Vendôme): Querhoënt-Coëtanfao, seigneur de Troo, baron de Lavardin.
Lavardin est une cité féodale qui borde le Loir, à quelques lieux de Vendôme. Son château datant du XIIe siècle fut érigé à l'intention du fils aîné des comtes de Vendôme. En 1188, il fut assiégé par Henri II Plantagenêt et Richard Coeur de Lion. A partir de 1380, Jean de Bourbon-la Marche, comte de Vendôme, remania le château. Pris par les ligueurs en 1589, repris par le prince de Conti, il fut démantelé sur ordre d'Henri IV. En 1718, le Régent fit avec Louis Fouquet l'échange de Lavardin contre Belle-Ile-en-Mer. Ancien diocèse du Mans.
Vannes : château de Bot-Couarch.
Divers Kerhoant non localisés: Kerc'hoënt de Rozarvilin (un moulin de ce nom à Ploudiry), Kerc'hoënt de Kerandunven, Kerhoënt de Kerlan, de Kerranter, de Menouen (moulin de Menaouen à Ploudiry), de Lomarin, de Couët...
1 Michel Priziac, Paschale Gaultier, Carro, carrefour des peuples.
2 J.-Y. Le Goff, op cit.
Date de dernière mise à jour : 23/10/2025
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