Dans les nobiliaires

Hommes de sabre et de goupillon

Les Kerhoant, on l'a vu, sont d'abord des hommes d'armes. Ils compteront trois chevaliers de l'ordre de 1590 à 1633, un chevalier de Malte en 1688, quatre pages du Roi de 1690 à 1734, deux brigadiers de cavalerie en 1710 et 1748, un lieutenant-général en 1710 qui meurt en 1721, enfin un gouverneur du Ménihy et de Morlaix, décédé en 1771. On relève quatre médaillés de la Légion d'Honneur.

Apparaissent aussi des hommes d'église: Guy, chanoine de Leon en 1455, Henri, fol abbé de Plounéour-Ménez en 1458 qui résigna en 1462 pour la terre de Languen. Maudet de Kerhoant est procureur de l'évêque et 1511, Maître Yves Kercoent, recteur de Sibiril en 1534.

Dans son nobiliaire, le généalogiste Pol de Courcy note à propos de Kerhoant: «Anc. ext. chev., réf. 1669, neuf gén.; réf et montres de 1426 à 1534, par. du Minihy, Plougoulm et Sibiril, Ev. de Léon. Pour armes antiques: losangé d'argent et de sable, comme Auffroy. Devise: sur mon honneur. Moderne : écartelé de Kergournadeac'h et de Kerriec-Coëtanfao, sur le tout : de Kerhoënt.»

Jean, fils juveigneur de Pierre et de Louise Huon, dame du Bois Ruault, est à l'origine des Kerhoënt ou Querhoënt, ramage des précédents. Il épousa Gilette Le Prestre, dame du Boisruault. Dans cette lignée, on compte des Kerhoënt, seigneur de Herlan, paroisse de Saint-Thégonnec. Kerhoënt du Squirou, paroisse de Braspartz. Kerhoënt de Kerjean. Kerhoënt de Boisruault, paroisse de Caro. Kerhoënt de Beauchesne. Kerhoënt de Lourme. Kerhoënt de Gaincru. Kerhoënt de la Guerche. Sur cette branche, De Courcy indique: «Anc. ext. réf.1669, neuf gén.; réf. 1513, par. de Caro, Ev. de St-Malo.» Blasonnant losangé d'argent et de sable, cette branche a pour devise: «Dieu soit loué». Elle s'enorgueillit de compter un maréchal de camp en 1791 et s'est fondue dans la Forest. Puis du Parc.

Dans son Armorial général de Bretagne, L. Briant de Laubrière cite les Kerohant (de) ou Kerhoënt, Kercoent, Kerchoent, de Boisruault, de Lorme, de Guénéru, de la Guerche, du Squiriou, de Kerandraon, de Trohéon, de Crechuel. «Losangé d'argent et de sable. Devise : Dieu soit loué. Alias : Sur mon honneur.» Et d'ajouter des Kerohant (de) avec les mêmes variations orthographique que le précédent de Coetquelfen, de Kergournadech, de Mescouez, de Crechquérault, de Kerlan, de Locmaria, de Lestang, de Coetanfao, de Kerranter, de Morisieux, «écartelé aux 1 et 4, échiqueté d'or et de gueules, aux 2 et 3, d'azur à la fleur de lys en cœur, accompagnée de deux macles, l'une à dextre, l'autre à senextre, le tout d'or.»

Dans son Nobiliaire de Bretagne portant sur la réformation de la noblesse, le chevalier de Beauregard note en 1840: «Du 26 février 1669, M. Le Jacobin, rapporteur. Kerhoant (Sébastien de), seigneur de Couet, de Morizure, de Quérandraon, de Menouen, de Lomarin, déclaré noble d'ancienne extraction, employé au rôle de la juridiction royale de Lesneven, 9 réformations, porte escartellé aux 1er et dernier échiqueté de gueules et aux 2 et 3 d'azure, à la fleur de lys d'or accostée de deux macles en pointe de même.»

«Du 26 juillet 1669, M. Raoul, rapporteur. Kerhoant (Jan de), seigneur du Bois Ruanet, déclaré noble d'ancienne extraction, employé au rôle de la juridiction de Ploermel, 9 réformations, porte d'argent aux losanges de sable, losangé de sable et d'argent.»

Guy Le Borgne, lui, note «Kerchoant en Léon, d'argent au lion de sable, brisé d'une fasce en devise de gueule. Kercoent, près Saint-Paul, C. losangé d'argent et de sable en pal sans nombre et pour devise «Sur mon honneur», à Kerjean, en Léon, alias idem, maintenant à Coëtanfaou avec différentes armes.»

 

Date de dernière mise à jour : 23/10/2025

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