Après le décès de nos parents, j'ai passé beaucoup, mais vraiment beaucoup de temps à numériser leurs photos de famille. Un travail de patience, fait avec le cœur, pour garder vivants les bons souvenirs et les partager avec ceux que ça touche encore. En plus de ce blog, j’ai ouvert une page modeste sur Facebook, sans prétention, uniquement pour cela : Archives de Kerhoant
Voici peu, j’ai commencé à publier quelques-unes de ces images anciennes sur une bien plus grande page que la mienne consacrée à Saint-Pol-de-Léon. Rendez-vous compte, elle dépasse les 10 000 abonnés. Et mes premières photos postées sur ce gros site ont tout de suite rencontré un joli brin d'intérêt, surtout auprès des personnes de ma génération, sans doute heureuses de retrouver des visages familiers, voire d'en découvrir d'autres, de visualiser un lieu, un événement.... Alors j'ai continué avec enthousiasme. Et loyauté.
Et puis voila que deux contributeurs vedettes du grand groupe sont venus sur ma petite page faire main basse sur un paquet d'images pour les mettre sur la grande et s'attirer ainsi des rafales de "J'aime" et de commentaires flatteurs. J'étais assez grand pour le faire tout seul, je dirais même que j'allais le faire. Mais bon, comme je suis plutôt d'esprit partageur, que mon blog est fait pour ça, cela ne me dérangeait pas tant que la source était citée et qu'un lien pointait vers ma page. Sauf par l'un de mes deux percepteurs ne le faisait pas. Alors je lui ai demandé gentiment d'utiliser la fonction partage qui affiche automatiquement la source,. Tout aussi gentiment, il m'a juré de le faire. Dans la minute qui suit, il me pique une nouvelle photo sans aucune mention d'origine cette fois. J'ai donc toussoté un peu. Eh bien que croyez-vous qu'il arriva : c'est moi qui a été suspendu, exclu, banni comme un pestiféré. Oui, à 75 piges, je me suis retrouvé au coin pour une faute que je n'avais pas commise. Tout en parlant dans le vide, j'ai demandé des explications. Celui des deux Internautes qui jouait le jeu s'est voulu rassurant "Sûrement un problème technique". Eh bien non. Un problème d'éthique. Après avoir eu mille peines à entrer en contact avec une administratrice. une certaine Valérie ou quelque chose comme ça, m'a confirmé la chose : j'ai bien enfreint les règles du groupe. Alors viré ! Er-maez an diaoul ! Et elle s'y connaît la dépositaire des poids et mesures : elle dirige une entreprise de ménage à domicile. Et le ménage a été fait.Le monde à l'envers ! Alors j'ai repris mes cliques et mes claques.
Surtout mes claques d'ailleurs. Car sur ma petite page, en invoquant la mémoire de son père, voilà-t-y pas qu'un Internaute m'a mis en demeure de retirer une photo conservée dans notre famille depuis cent ans... et où son père ne figure pas ! Mais attendez, ne partez pas, car on peut encore faire mieux.
Ça, ça sera la cerise sur le gâteau. Un autre Internaute me demande quant à lui de retirer de ce site 50 lignes sur les Querhoënt, une famille qui n'est pas la sienne. Ces lignes, elles furent écrites par son arrière-arrière-arrière-grand-oncle (ouf!) L'auteur du texte en question a vu le jour sous Napoléon et relate les souvenirs de ses propres parent nés quant à eux... sous Louis XV ! Pour mémoire, nous sommes en 2025 et un texte tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de l'auteur. Lisant cette injonction, je tombe littéralement à la renverse. Mais je parviens tant bien que mal à me redresser, me pencher sur mon clavier. Et là, qu'est-ce que je découvre à l'écran. Que les souvenirs de l'arrière-arrière-arrière-grand-oncle (re-ouf !) sont reproduits sur le Net en long, en large et en travers y compris par le propre père du demandeur décédé depuis.
Vous l'aurez surement remarqué comme moi, à l'image de la France et de son personnel politique, le Net est de moins en moins net. Mais fort heureusement, d'autres visiteurs songent à nous détendre. Comme celui-ci qui nous a adressé ce message : "Bonjour ! je vous contacte pour savoir si grâce à vos travaux vous pouvez m'apporter de la chance pour gagner aux jeux d'argent ( par exemple aux courses de chevaux ) et quel serait le prix de ces travaux. Cordialement." Allez, j'ai tellement ri que pour vous, ce sera gratuit !
CREACH-QUEVILLY
