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La Ste-Barbe de 1927

Le 24/02/2021 0

Le grand pardon de Roscoff favorisé aur un temps superbe a magnifiquement réussi.

Le dimanche, veille de pardon, la population se rendit à Sainte-Barbe pour assister aux vêpres célébrées en plein air. Cet office terminé, le clergé se rendit auprès d'un énorme bûcher pour y allumer, selon une vieille tradition, le feu de joie. Le lundi, une messe solennelle fut chantée par M. Mesguen, chanoine honoraire et supérieur du collège de Saint-Pol. Ce fut, dans l'après-midi, qu'eut lieu la belle procession de Sainte-Barbe. Elle quitta l'église paroissiale à deux heures et s’achemina lentement, entre deux haies de spectateurs, vers la chapelle de la Bienheureuse martyre. Sur le parcours de nombreux touristes, armés d’appareils photographiques guettaient, le passage d’un beau costume, d’une riche bannière. Le patronage Sainte-Barbe, dirigé par M. l’abbé Prémel (directeur) et les frères Cabioch (moniteurs), fit bonne mine dans ce magnifique cortège. Les notes, éclatantes des tambours et des fifres alternaient avec les cantiques chantés par la foule. Les vêpres furent chantées en plein air auprès de la chapelle. Puis M. le Recteur de Plougoumù monta dans la chaire rustique, dressée sur la colline. Après avoir raconté à son nombreux auditoire les luttes que Sainte Barbe eut à soutenir pour sa foi, il lui rappela qu’aujourd hui la foi chrétienne est en péril. N est-elle pas menacée, en effet, par les mauvais spectacles, les modes indécentes et par les lois persécutrices ? Il insista surtout sur le danger que fait courir à l'âme des enfants l’école laïque. Il rappela aux parents chrétiens le devoir qu'ils ont de confier leurs e fants a des maîtres chrétiens qui, avec les connaissances profanes, leur inculqueront la vérité de la foi. Il ne voulut pas finir sans donner à ses auditeurs le moyen infaillible de triompher. C’est celui-là même qui a si bien servi nos adversaires, l’union qui a fait arriver au pouvoir la poignée de francs-maçons qui nous gouvernent ; l'union comme à Quimper et au Fulgoet. C’est par ce moyen seulement que nous ferons valoir notre nombre et triompher nos revendications. Une bénédiction à l’église paroissiale clôtura le pardon.

Le Nouvelliste de Bretagne

 

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