Les moulins de l'Horn

L'Horn(e), est dite aussi rivière de Kerellec, de Herellec ou encore ar Ganal-Goz. Des archives du XVIIe donnent au cours d'eau le nom de Gleson. Ce qui milite pour cette thèse ? A Plouénan, on note le moulin de Traonglezou, voire Traonglezoun, la vallée du Glezou(n). Coadic-Glesoun, le petit bois du Glesoun, est un lieu-dit de Plouvorn. Dans l'inventaire des biens de Charles de Penfentenyo, seigneur de Kermoruz, le 10 février 1629, il est fait allusion à la rivière de Glaison, voire de Glezon, terme retrouvé en 1753 dans les aveux de Louis-François Hyacinthe de Penfentenyo. Le nom de l'Horn, assure la société archéologique du Finistère en 1876, est inconnu des paroisses qu'elle traverse. Ici où là, on la désigne par le nom du moulin le plus proche.

Les avis divergent quant à sa source : on la situe tantôt dans les marais de Planten1, entre Saint-Thégonnec et Landivisiau, et aux marais de Lostalen, sur Guiclan, tantôt au hameau de Quillivant2, en Plouvorn, si bien que certains étymologistes ont pensé que cette paroisse lui devait son nom : Plou var Horn. L'Horn prend donc naissance au pied d'un relief de quelque 130 m dont le versant opposé libère l'Elorn vers la rade de Brest et l'Atlantique.

Au bas de Plouvorn, l'Horn serpente vers le nord, reçoit le Kerlaoudet, du nom d'un hameau de Guiclan, laisse sur le plateau Mespaul sur sa gauche, Plouénan sur sa droite, se porte à la rencontre du Guillec mais, à 400 m de l'atteindre, une colline l'en écarte à nouveau.

Ce petit fleuve côtier parcourt ainsi près de 30 km avant de se jeter dans la Manche dans la même baie que le Guillec, son alter ego, face à l'île de Sieck. Un dolmen se dressait jadis sur le Théven de Kernaëret, la fourche de terre séparant les deux embouchures. Il était encore signalé en 1907 avant de disparaître. On en retrouva des éléments 60 ans plus tard.

Les quelques cartes qui, depuis Cassini, en 1780, représentent son tracé diffèrent énormément. Curieusement, aucune étude complète n'a été faite à ce jour avec précision sur les moulins existants ou ayant existé sur l'Horn. C'est ce que nous vous proposons de réaliser ensemble. Ce dossier est donc appelé à évoluer constamment. Adressez-nous vos remarques sur les erreurs commises, les oublis, les meuniers figurant dans votre généalogie voire des images...

En 1843, Ogée comptait 14 moulins répartis sur 26 km. Depuis ses sources, jusqu'à l'embouchure, nous en avons répertoriés beaucoup plus2.

Guiclan

Kersauzon. Un moulin apparaît sur la carte de Cassini de 1780. Son ruisseau prend sa source à Lostalen. LIRE

Plouvorn

Moulin-Neuf, à la limite de Guiclan, est le moulin le plus cité des généalogistes qui retrouvent un Moulin-Neuf de Kersauson et un Moulin-Neuf La Forest à Plouvorn.

Photo : Le Goff, inventaire du patrimoine

Porte les armoiries des Vieux-Pont, sieurs de Coatmeur. Puits et fontaine. Olivier Le Vezo y est attesté vers 1670, Christophe Bellec en 1680, Guyon Cornily en 1713, Yves Coativy en 1715, Maurice Le Saos en 1738, Jean Argouarch, époux Cornily, en 1750, Jacques Bourhis et Jean Jézéquel en 1760, Guillaume Jacq, époux Cornily, en 1767, François Léon en 1802, Maurice Prigent en 1817, Louis Allain en 1822, Hervé Sioc'han en 1870, Guillemette Moniou y est décédée en 1887, les Trévien est y sont attestés de 1897 à 1940. Avec une nouvelle roue installée en 1933, il a tourné jusqu'en 1965 avec Paul Marc, dit tonton Paul. Mécanisme toujours en place en 1971. C'est aujourd'hui une habitation avec puits, fontaine.

Traonlen, dit aussi Traoulen, Traoulin, Tronlen. Les Le Rouge furent un temps seigneurs de Traonlen et de Kergoulouarn. On trouve aussi les Keroignant, seigneurs de Traoulen. Yves Colliou, du moulin de Tronlen, fait partie des notables de la paroisse au moment des événements de Kerguidu. Ce moulin était exploité en 1817 par Yves Kerboas, en 1911 par François Spagnol. Reste une ferme avec une fenêtre du XVe s.

Kermoyec, La famille Spagnol y est attestée depuis l'ancien régime, tant au manoir qu'au moulin. le livre édité par la mairie de Plouvorn3 le donne entre les mains de François Spagnol en 1911.

Lanorgant. On note les restes d'un manoir, berceau de la famille de Lanorgant. Ce fut l'une des acquisitions du chanoine Barbier, grand propriétaire foncier qui acheta aussi Kerhoant. Yves Le Vezo était meunier au moulin en 1730, Mathurin Jaffrès, ancêtre du chanteur Gérard Jaffrès, valet de meunier en 1788, il y est mort en 1805. Gilles Porzier, meunier en 1815.En 1907 on repêcha le cadavre d'un inconnu près du moulin de Lanorgant. Son four a fonctionné jusque dans les années 60. Pendant la Seconde guerre, le boulanger Quéau n'a jamais fourni de pain blanc aux Allemands, le réservant aux Bretons malgré les interdits. On dit que le cheval d'un des meuniers ouvrait lui-même les barrières des clients lors des livraisons de pain.

Pont Arc'han.  A un homonyme sur Guren : Milin Archan.

Kervennec. Daté de 1622, il a fonctionné jusqu'en 1925. Françoise Jacq y est née en 1678, Claudine Irien en 1679, Olivier Marc y est attesté en 1742, François Person en 1831. En 1928, le meunier était M. Le Lann et avait pour employé M. Masson. Dernier meunier : Jakez a Lez miliner. Les meules furent vendues en 1936.

Keroignant. Kerroignant. Manoir et moulin appartinrent longtemps aux seigneurs de Kerounyan, puis, par union, aux Kergorlay. Ces deux familles, soucieuses du salut de leur âme, avaient fait montre de modestie. Dans son testament, Marie de Keroignant ordonna que ses obsèques soient célébrées «sans pompes et vanités mondaines». Malade, alité de longue date, Charles de Kergorlay refusa d'avance pour ses funérailles que soit dressée pour lui «aucune tente de noir ny de blanc, aimant mieulx que les deniers qui y pourroient être consommés soient employés à la nourriture et l'entretenement des pauvres». Puis, toujours par mariage, Keroignant passa aux Kersauzon. Charles Paul, dont le cahier d'écolier a été conservé dans notre famille, vécut au manoir de Keroignant où il est mot en 1782. Né au moulin du C'Hoenner, Tanguy Monfort était meunier à Keroignant en 1876, année de sa mort. Jean-Marie Choquer l'exploitait encore en 1903.

SUR LES AFFLUENTS


Le Rusquec. A la naissance d'un long affluent de l'Horn qui rejoint la rivière principale après avoir traversé le plan d'eau de Lanorgant. Le syndçicat de l'Horn donne à ce ruisseau le nom d'Ar Gens. En limite de paroisse avec Plougrourvest, le moulin du Rusquec est attaché à un manoir, berceau de la famille du même nom blasonnant comme les Kerhoant, d'argent et de sable. Passe en 1530 à la famille de l'Estang. Au moulin, Olivier Breschart attesté en 1664. Guillaume Malvenec y meurt en 1705. Guillaume Prigent, y pleure son épouse, Louise Postec, en 1783. Ils s'étaient mariés dans la chapelle. Guillaume Prigent, époux de Jeanne Bléas, en 1820. Les restes du manoir furent rasés en 1923. Les frères Prigent actionnaient encore le moulin en 1928. Il comptait six meules, une boulangerie...

Troërin. En aval du Rusquec sur le même affluent. Dit aussi moulin de Troërisi (Marteville et Varin 1853). Sur le site d'un ancien manoir attesté dès 1413, fut propriété de la famille éponyme, puis de La Tullaye et de Boscal de Réals. Le Troërin est le nom de l'affluent de l'Horn passant au sud de la chapelle de Lambader pour alimenter l'étang du château, vaste bassin rectangulaire. Les différents ruisseaux ont été déviés de leurs cours pour alimenter moulin, logis, jardin, vivier, étang... Le corps de logis actuel fut construit entre 1815 et 1825. Reste de l'ancien une aile du XVIIe, un colombier du XVIe. Pierre Riouallon meunier dans la décennie de 1740. Jacques Cadiou, époux de Catherine Abalain en 1774, Claude Portier, époux de Marie Jubil, en 1840. Il avait succédé à son père Gille, un temps meunier à Lanorgant. On note la mort de Alain Abaléa au moulin en 1841.


Keruzoret. A la naisance d'un affluent situé plus au nord. Château construit vers 1500. Meunier, Yvon Coadou épouse Marguerite Riou en 1687 à la chapelle du château. Elle meurt en 1709 au moulin de Kergoulouarn. Entre temps, Julien Le Vezo est attesté au moulin de Keruzoret en 1697. Yves Edern est né au moulin en 1778. Sa mère, Marguerite Allain, fut meunière puis aubergiste à Plouvorn avec son marie, Louis Edern. Elle était d'une fratrie de18 enfants. Yves Kerrien né au moulin en 1814 de René Kerrien et Anne Nédellec. Guillaume Trividic décédé meunier en 1843.

Kervidones. Même affluent. En 1919, après remise en état, on note le comte Audren de Kerdrel pour propriétaire et la famille d'Alain Siohan pour exploitants des deux moulins. Siohan est décédé en 1925. Son fils fut boulanger. Reste une ferme avec grange et étable.


Kergoulouarn, Milin-Coz, situé sur un autre affluent toujours plus au nord et rejoignant l'Horn à Tréveil. Dépendait du manoir de la famille de Kergoulouarn, attestée en 1443. A la Révolution le domaine appartenait aux Bourdonnaye-Montluc et fut racheté par le citoyen Bazin. Le moulin est exploité alors par les Divérès, du moulin de Keroignant, on cite François Mesmeur en 1796, puis vinrent Louis Grall et Aure Cravec en 1825. Le propriétaire est alors Me Le Guen, de Landerneau. 1852 : Laurent Le Roux et Jeanne Le Bras meuniers. 1888 : Jean-François Marie Sioc'han et Marie-Yvonne Saout. Albert de Turgy rachète le tout en 1904. Les Sioc'han y exploiteront par la suite des cressonnières.

Mescouez. Oublié par nos bons auteurs. Sur un affluent de l'Horn au sud de Plouénan. En 1736, on y relève la présence de Laurent Le Roux et de sa femme, Anne Guellozé, dite aussi Bolloré.

Plougourvest

Roc'h-Glas. Situé en aval sur le même affulent que le moulin du Rusquec. Dépendant d'un manoir propriété d'Hervé Geffroy en 1432. Jean Bléas meunier en 1869.

Moulin-Neuf. Homonyme de celui de Plouvorn. Situé en aval de Roc'h-Glas. Hervé Ollier, meunier en 1843. Le Moulin-Neuf était très isolé ; situé sur le cours supérieur de l'Horn, la rivière de Plougoulm, à 2 km du nord-est de Plougourvest, il est distant de 300 à 500 m des villages les plus rapprochés, Goas, Cadougen et Kerscao, de 4 à 5 km de Plouvorn. Il appartenait à Louis Siohan quand il fut détruit par un incendie dans la nuit du 26 au 27 juillet 1933. C'est le garçon meunier qui donna l'alerte. On pense à un échauffement des poulies et courroies de transmission, comme au moulin de Keryarguez, distant de 5 km, qui fut brûlé en janvier de la même année à Bodilis. Le Moulin-Neuf était composé de quatre bâtiments. Le principal, la minoterie, ne comportait qu'un seul étage et un sous-sol. Près de là, l'habitation neuve fut épargnée.

En 1934, on retrouvera Louis Siohan minotier au Dourduff, à Plougoulm. Avec son camion, il percuta un soldat en permission, Jean-Marie Guillerm, dont la mort fut instantanée.

Mescouin. En aval de Roc'h-Glas. Figure sur la carte de Cassini.

 

Mespaul

Kertanguy. Dépendait d'un manoir aujourd'hui disparu. Le moulin est du XVIIe, formé de deux corps de logis en équerre. Après Jean de Kerhoant, attesté en 1545, les Keroignant, Kergorlay, Salaün de Kertanguy s'y sont succédé comme propriétaires. Meunier, Jean Monfort y meurt en 1812, Jean-Marie Monfort, 43 ans, y est cultivateur en 1843. Garçon meunier, Jean Auffret y est mort en 1883, Jean-Marie Choquer, époux de Marie-Françoise Monfort est meunier en 1906 mais aussi cultivateur. Il est décédé en 1941.

Saint-Anastase. Figure sur la carte de Cassini.

C'Hoënner. C'Houannec. Yves Le Bihan meunier vers 1675. Bernard Moal y meurt en 1783. Jean Monfort meunier en 1798. Son fils Tanguy ira tenir le moulin de Keroignant, son fils François restera au C'Hoeënner où Marie Le Roux met au monde plusieurs enfants de 1802 à 1809. François Monfort y est mort en 1816. Le C'Hoenner était propriété des Rodellec du Porzic au XIXe. A la fin du siècle, Les Crenn tiennent le moulin. Yves Crenn est décédé en 1931. On note la présence de Jean-Marie Quiviger au moulin en 1902. Description de l'Inventaire : « Moulin et logement XVIIIe siècle ; boulangerie et remise XIXe siècle. »

Cosquerou. « Le moulin seigneurial, s'extasiait Louis Le Guennec, forme un délicieux paysage avec sa vieille chaussée et son étang où se reflètent les verdures de la rive. » Le manoir, dont il reste quelques bâtiments, est le berceau de la famille du Cosquerou. Puis il ira aux Kersinguilly, Goesbriant, Kermenguy. Le moulin fut propriété des Huon de Kermadec au XIXe.

Sur le cadastre de 1848 apparaît un « Vieux-Moulin » en limite avec Plougoulm.

Plouénan

Tromanoir. Sur un affluent de l'Horn, dépendait d'un manoir. « Premier logis XVe siècle, vestiges. » Les Kerouzéré sont alors attestés. « Deuxième logis milieu XVIe siècle, probablement construit pour la famille de Kergroadès. » Viendront les de Kerimel, Boiséon, Kergroadez, Coataudon. « Parties sud et ouest transformées ou partiellement détruites après 1907. Moulin XIXe siècle. Colombier figurant sur le cadastre de 1808 détruit. Escalier demi hors-œuvre en vis détruit. » Le manoir fut abandonné au XXe ainsi que le moulin en contrebas. La famille Le Sann y est localisée au début du XVIIIe. Meunier, Yves Cazuc est né à Tromanoir en 1808 de Vincent et Marie Paugam. Vincent Cazuc fils fut maire de Plouénan de 1825 à 1830.

Traonglézon. Possédé par la famille de Penhoat en 1427. Elle était seigneur dudit-lieu en Saint-Thégonnec et de Traonglézon et Kerguizien en Plouénan.

Roscovite, Chrétien Godec y est attesté en 1699, Yves Le Nen y meurt en 1703, Mathieu Le Muzellec, meunier, en 1733. Sa veuve, Marie Le Roux, meunière, se remarie avec Jacques Cardinal, qui devient le meunier de Traonglézon mais elle meurt en couches en 1741 après avoir donné naissance à trois enfants. Son mari est toujours attesté en 1744 mais il quittera le moulin. Tanguy Lesteven, y décède en 1751, Derrien Goasglas, tonnelier, en 1795. Meunier à Tronglézon, Charles Kerrien se marie a Anne Saluden en 1799. La famille est toujours attestée là en 1826. Charles meurt en 1830. Le manoir a été détruit et le moulin reconstruit. En 1899, Anne-Marie Créach, de Traonglézon, remporte un concours pour son beurre.

Le Rest, dépendant d'un manoir encore visible en 1907 et réduit à quelques bâtiments agricoles en 1941 avant de disparaître. Berceau de la famille du Louet. Jeanne Nicolas, morte au moulin en 1707, Jean Perrot fils, en 1809 à 21 ans. Yves Tybalan meunier en 1817. Jean-Marie Hamonou, cultivateur célibataire de 69 ans, y est mort en 1938. Une usine de retraitement d'eau est implantée au Rest.

Tréveil, appelé aussi Trévey, Trévily, Trevehy, Treffbey. Commentaire de l'Inventaire : « Manoir XVe siècle, appartient en 1427 à Jean de Kérouzéré qui y habite lors de la construction de son château de Kerouzéré à Sibiril. En 1444 désigné comme ancien manoir. Reconstruit aux XVIe et XVIIe siècles. » Restes de ce dernier. Fut possédé par les Le Barbu, Kerouzéré puis les du Louet. « Moulin à eau XVIIe siècle, transformé au XIXe siècle. Porche figurant sur un document de 1907 aujourd'hui disparu. » Meunier, Jean Perrot, natif de Saint-Pol, est attesté au moulin en 1791. Suivront les Kerrien sur plusieurs générations avec François, René et son épouse meunière, Anne Nédélec, Marie-Anne, épouse Cousquer, décédée en 1897 au moulin. Paul Kerbrat, cultivateur, y est mort en 1937. Son père était né au moulin de Kerhoant en 1828 puis avait exercé à Kerouzéré.

La Villeneuve. Sur un affluent de l'Horn redescendant vers Mespaul, le moulin de la Villeneuve apparaît sur la carte de Cassini. Un moulin de la Villeneuve est cité sur Plouvorn en 1935 dans une affaire de lettres anonymes opposant deux familles honorables du cru.

Le Gamer. En limite avec Plougoulm, dépendait d'un manoir de Plouénan qui fut ravagé par un incendie. Les Parcevaux y son attestés en 1500. Passa aux Barbier de Kerjean puis aux Gouzillon. Claude Kerscaven est mort au moulin en 1735, René Saluden, meunier de 34 ans, en 1794, Son frère Paul, alors cultivateur à la métairie du Gamer, fut témoin. Guillaume Grall est mort au moulin en 1810. Puis son fils François en 1826. Le moulin a été reconstruit à la fin du XIXe. Louis-Marie Cadiou est né au moulin du Gamer en 1933 et porté sur l'état-civil de Plouénan. Idem en 1935 pour Joseph-Marie Quéré. En 2013, le bief du moulin abandonné a provoqué une inondation lors de la tempête Dirk.

Plougoulm

Saint-Veltas. A proximité d'une chapelle. Disparu avant 1848. Restait un hameau agricole où l'on trouvait Jos Le Lez, cultivateur, en 1876, son neveu Roignant dans les années 1930. En 1823, Paul Saluden, frère de feu René, meunier au Gamer, est décédé à Saint-Veltas Poullesqué.

Creac'h-Izien. Creachichen. Sur un affulent de l'Horn. Dépendait d'un manoir nommé aussi Crechizien, Kerichen. Berceau de la famille de Crec'hgrizien. Possédé ensuite par les Le Moyne, Gillotou, Caron, Riou... En 1846, Ambroise Le Roux de Rusunan y est dit « meunier expert » patenté. Il est l'époux de Marguerite Clavez, trois enfants, Anne, François et Jean ainsi qu'une servante, Marie-Anne Saout. A rapprocher d'Ambroise-Marie Le Rouge de Rusunan, maire de Plouénan de 1808 à 1815. En 1876, Joseph Milin y est recensé comme cultivateur.

Kerdevez. Sur le même affluent. Dépendant d'un manoir ayant chapelle. Dans un aveu de 1730, on le décrit comme « ayant sa porte de pierre de taille au pignon du midy, étant couvert dardoise et garny de tous les ustensiles pour moudre, avec son stang d'eau pour son utilité au bas du moulin ; tirant au nord un douet à rouir le lin au midy duquel il y a une fontaine. » Le moulin avait son four et près de là était un champ nommé Parc-ar-Fourn. Le manoir appartenait aux Keranguen en 1448. Honorable homme Ollivier Cadiou y réside en 1771. Rolland Cadiou, maire de Plougoulm en 1790, y est mort en 1814. Vers 1850, Elie Kerbrat, né au moulin de Kerhoant, y est localisé avec son épouse Marie-Jeanne Le Déroff. Le couple ira s'établir ensuite au moulin de Kerouzéré. Louis Sann y est recensé comme cultivateur en 1876.

Keranfaro. Sur le même affluent. Disparu avant 1848. Son étang demeure. Du manoir de subsiste qu'un bâtiment du XVIIe. Hervé et Anne de Kerhoant y sont attestés en 1448. Puis Rolland (1503) et Jan de Kerhoant (1534). Passe ensuite à la famille du Bot puis de Kerven. Le fier village de Keranfaro-Vras avait sa chapelle. Marguerite de Helleau s'y maria en 1597 avec un roturier du nom de Charles Le Goff. Pascal Keryven y fut meunier en 1640 et se maria aussi à la chapelle avec Katarina Gadic. Leur fille Renée Keryven fut meunière à Kerhoant et leur fils, Jérosme, meunier à Kerellec. Dans les années 1780, le meunier est Dauphin Le Roux. Son père avait tenu la métairie de La Porte, celle de Kerhoant puis celle de Rohigou où Dauphin serait né. A son mariage avec Jeanne Picart, en 1740, deux meuniers, Jérôme et Jacques Keryven, sont témoins. En 1876, on recense à Keranfaro deux chefs de ménage avec la qualité de cultivateur : Jean Lann et Guy Duc.

Mescufurust. Dit encore Mezenfulust. Sur un affluent. Démoli fin XIXe. Reste du manoir un petit bâtiment du XVIIe. La famille Saint-Georges y est attestée en 1448. Puis vinrent les Gillotou, Caron, en 1840. Au recensement de 1876, Nicolas Quiviger est dit cultivateur.

Milin an Toul. Milin Toul. Moulin à farine. Jean-Louis Gaudin, époux de Marie Ollivier puis d'Annette Méar, y était meunier en 1860, 1876. Transformé en habitation qui fut détruite par un incendie en avril 1921

Sinan. Sinan-Soul. Moulin et four ont fait place au XXe siècle à une maison de campagne. Yves Simon, meunier en 1816 avec Marie Jacq. Jean-Marie Buors dans les années 1840-75. La famille Boulch le faisait encore tourner dans les années 40.

Poullesqué. Poullesquet. Détruit fin XIXe. Reste le corps de logis du manoir qui avait chapelle et chapellenie sous le vocable de saint Sébastien. Jehan Ruscat attesté en 1448. Puis les Silguy. Yves Bizien est mort au moulin en 1716, Jeanne Acquitter, son épouse en 1740, Marie Jeanne Créach en 1789. Veuve de René Perrot, elle était fille de Claude Créach et Anne Corre, de Kerhoant. Le 10 octobre 1848, Françoise Perrot, fermière entrante dans la métairie de Sainte-Anne et au moulin de Kerautret, dit aussi de l'Evêque, verse 1.250 F à Guillaume Riou, cultivateur et meunier parti pour Poullesqué. 1876 : Allain Guivarc'h est recensé à Poulesquet comme cultivateur. En 1891, à Poullesqué, Hippolyte Garnier de la Villesbret, demeurant à Issy-sur-Seine, se propose d'établir une usine à broyer le feldspath. Il lui faudrait détourner l'Horn en amont. Pas d'opposition. Pas d'opposition Chauvin tient Poullequé en 1893.

Milin Vein, seul moulin à broyer des pierres, encore attesté en 1907 près du Stang, à la limite de Saint-Pol, sur la route de Berven. On ramassait sur les grèves de Santec des galets blancs appelés "meinbur", pierres pures, du feldspath. Il en venait aussi de Saint-Vougay. Ces pierres réduites en poudre donnaient du Kaolin entrant dans la fabrication de poteries, porcelaine fine, boutons de chemises, ustensiles divers. Seulement, avec la découverte de filons en Suède, les profits ont été réduits de moitié à cette époque.Le feldspath est transformé en pâte et fondu pour servir à la fabrication de poteries, porcelaine fine, boutons de chemises, ustensiles divers. Seulement, avec la découverte de filons en Suède, les profits ont été réduits de moitié à cette époque.

En 1921, la Dépêche annonce : "Le moulin situé au lieu dit Le Stang, Plougoulm, sur la rivière l'Horn, près de la route de Saint-Pol-de-Léon à I.andivisiau, va être transformé en scierie de bois."

Saint-Pol-de-Léon

L'Horn y reçoit trois affluents : les ruisseaux de Kermorus au niveau du Stang, de Feunteun-Ven au niveau de Milin-an-Eskop et de Brondusval au niveau de Keramprat.

Le Stang. Dit aussi moulin de l'Estang. Berceau de la famille du même nom qui blasonnait d'azur à deux carpes d'argent posées en fasces. C'est le haut-lieu de l'Horn. En 1724, Louis Ollivier, meunier, est imposé de 30 livres et ses trois domestiques 4 livres 10 sols en tout. Claude Nédélec réside au Stang en 1790.

Les Macé, vieille famille saint-politaine, achètent le moulin en 1850 alors qu'il est manœuvré par Elie Cadiou. Le patriarche, Joseph Macé, un temps notaire royal, aura été premier adjoint de Saint-Pol. Il démissionna en 1847 avec le maire, Me Miorcec, désavoué par une partie de son conseil sur le dossier de l'asile pour garçons.

Le manoir du Stang a été remplacé au XIXe par une maison de maître. 4 Hippolyte Macécrée une usine de teillage de Lin en 1852. Deux ans plus tard, il épouse Pauline Duclos à Granville qui lui donnera huit enfants.

En 1876, le Stang est un quartier populeux de Plougoulm. Les chefs de ménages recensés ont la qualité de journaliers et ce sont sans doute les employés de l'usine : Mathurin Deniel, Yves Corre, Hippolyte Fers, François Néa, Claude Abalain, Elie Bizien, Ambroise Cueff, Pierre Sévère, Catherine Cardinal, Marie Françoise Priser, François Ollivier, Marie Yvonne Hervet. On trouve aussi un aveugle sans profession, Jean Cojan et quelques agriculteurs.

L'usine de teillage,côté Saint-Pol-de-Léon. A l'arrière, on devine la maison de maître qui s'est substituée au vieux manoir des de L'estang.

Hippolyte Macé meurt en 1877 et son fils Alphonse prend le relais. Celui-ci élève par ailleurs des chevaux qui se distinguent dans courses et concours. On le verra souvent donner les départs avec d'Herbais. Il est l'époux de Sophie Morin.

1901 : « Il existe dans notre ville une rue Croix-au-Lin et une place au Lin, rappelle la Dépêche. Cela indique que la culture de cette plante a été florissante jadis dans le pays.Les usines du voisinage teillaient, à un certain moment, de 800,000 à 1,200,000 kilos. Puis la culture s'est ralentie.Par suite de la prime accordée par le gouvernement elle s'accroît progressivement. 400,000 kilos ont été ou seront travaillés cette année par l'usine du Stang, propriété de M. Alphonse Macé. Ajoutons que les semis ont été assez considérables et qu'ils ont bonne apparence. »

En 1905, Joseph Macé, cousin d'Alphonse, habite rue Verderel. Il a trois filles et toute la famille contribue à verser des secours aux familles victimes du naufrage du Hilda. Régulièrement Joseph réceptionne des chargements de sel au port de Pempoul.

En 1907, lors d'une élection complémentaire, Joseph Macé fait son entrée au conseil municipal, présenté par la municipalité en place. Dès son élection, il contribue à réglementer le fameux « marché d'hommes » où se louent les placenners du canton.

Les logements ouvriers côté Plougoulm. La photo est de notre cousin Olivier Cadiou, alors maire et médecin de la localité. Sa grand-mère est la sœur d'Hamon Gardic, l'éleveur de Kergompez.

Alphonse Macé mourut le 29 novembre 1907 à midi. Il avait 52 ans. 2 décembre : Hier soir, à quatre heures, ont eu lien les obsèques de M. Alphonse Macé, industriel. Parti du Stang à trois heures, le cercueil, placé sur un corbillard venu de Morlaix, est arrivé en ville à quatre heures.

Toute la population a suivi le convoi jusqu'à Saint-Pierre, témoignant ainsi la sympathie qu'elle avait pour le défunt. Le deuil était conduit par MM. Tostivint, ex-pharmaeien ; Suzanne, propriétaire à Plouescat ; Loaëc, notaire à Plouescat ; Grall, receveur des contributions indirectes à Lanvollon ; Pochard et Tostivint, beaux- frères et neveux ; Thierry, oncle, et Prax, cousin.

Les cordons du poêle étaient portés par MM. Georges Jaouen, de Plouescat ; Lozac'h, Lavalou et A. Le Morvan. de Saint-Pol-deLéon. A noter dans l'assistance une délégation de l'Association des « Volontaires d'un an du 117e de ligne », composée de MM. Henri Guéguen, président ; O. Le Goff, de Morlaix ; Soubigou, etc.Au Stang, la levée du corps avait été faite par M. Treussier, curé-archiprêtre ; l'absoute a été donnée, à l'église Saint-Pierre, par.M. Tanguy, recteur de Plougoulm.

Tout le mobilier fut mis en vente au Stang en février 1908.

Le nouveau patron du Stang devint Hippolyte Pochard, petit fils du fondateur, neveu du défunt et lui aussi éleveur de chevaux de course. Il se maria en juin 1909 avec une Quimpéroise, Gabrielle Le Louet.

Le quartier du Stang est assez vaste pour accueillir un débit de boisson mais aussi des cultivateurs et journaliers qui de loin en loin alimentent la chronique pour des coups et blessures, des vols d'animaux...

Ancien combattant, atteint d'une grave maladie, Hippolyte Pochard mourut à Plouescat le 27 août 1924, laissant une veuve et quatre enfants. Notaire, le frère du défunt, Georges Pochard, racheta l'usine. A vil prix, assure un descendant de la famille. Ce qui généra de la brouille au sein de la famille. Georges Pochard sera maire radical de Plougoulm de 1925 à 1929. A son actif : l'achèvement des travaux de l'école publique des filles interrompus par la Grande guerre... En 1925, on reste optimiste. De bonnes conditions climatiques annoncent de bonnes récoltes, notamment de lin dont la culture est subventionnée par l'Etat et dont la graine se paye cher à l'usine de teillage. Les maraîchers de Plonéour, Mespaul, Plouvorn et Guiclan en ont semé grande quantité cette année-là...

Mai 31, on annonce le mariage de Marie Hélard, teilleuse, avec Yves-Marie Sévère, cultivateur au manoir de Kermorus.

En juin 1931, après avoir reçu la médaille vermeil du travail pour plus de 60 ans de service, Hamon Peran, 73 ans, est fait chevalier du Mérite agricole. Il est teilleur de lin à l'usine du Stang depuis ses 11 ans. Avec Jeanne Le Duff, sa femme, il a eu huit enfants. L'un de ses fils a pris la relève. Le couple a 25 petits-enfants. Le colonel Senneville brossa sa biographie puis son patron, lui remit la médaille.

Face à la concurrence internationale, Georges Pochard abandonna l'usine en 1932 et monte à Paris.

Le site fut mis en vente en juillet. Il comprend une maison de dix pièces avc écurie, remise, garage, allée boisée, jardins. Un bâtiment industriel avec grenier, machine hydraulique, très grand hangar, magasin, maison de garde, terrain, jardins.Quinze maisonnettes avec jardin, un maison avec champ de 35 ares, une prairie de 80 ares.

M. Le Clec'h racheta le tout.

En mars 34, un ancien teilleur de 74 ans, Henri Néa, surnommé Bazaine, va au bourg toucher sa pension. La boire un peu peut-être. Paul Déniel le retrouvera mort de congestion dans une garenne de Kernevez-Plougoulm.

L'usine fut fermée en 1956, victime de la concurrence anglaise sur le marché latino-américain.

Commentaire de l'Inventaire du patrimoine : « Manoir probablement XVIe siècle ; détruit après 1850 ; moulin et logements d'ouvriers construits en 1850 ; déclin du teillage de lin en 1950. »

 

 

Milin-An-Escop. Dit aussi de Kerautret, longuement traité par ailleurs.

Plougoulm

Moulin Merrot. Dépendait de la seigneurie de Kerhoant. A cheval sur deux paroisses. Avec un tournant, tenu à ferme en 1688 par Gabriel Kerleguer et Jeanne Le Tiez. Puis Alain Troniou, les Corre. Le 5 novembre 1826, on dénombre François Corre et Anne Guillerm, Anne Chapalain, veuve Corre, Jean-Marie Floch et sa femme Marie Corre, Marie Tréguier, veuve Corre elle aussi.

10 ans plus tard, en 1836, François Corre est toujours là avec Jeanne Fily, Michel, Chrétien, Jean-Marie, Elie, Suzette et Josèphe Corre. Anne Chapalain est ménagère, Paul Gilet domestique.

Le 31 mai 1844, Claude Créach, du manoir de Kerhoant, se présente devant Me Miorcec en son nom et celui de sa belle-sœur, Françoise Perrot, veuve Créach. Ils sont d'avis de sous-affermer le moulin Merrot à Yves Méar et Françoise Créach, alors meuniers au Dourduff. Ils succèdent ainsi à François Cadiou qui lui ira au Dourduff. C'est donc une permutation. Il en coûte 1.320 F à Méar qui s'engage à tenir le lieu en état. En juin 1845, le moulin Merrot est aux Méar. Le 29 septembre 1848, on détruisit le moulin Merrot. On retrouvera alors les Méar au moulin de Kerouzéré.

Saint-Pol-de-Léon

Kerhoant. Ce moulin ainsi que son manoir font l'objet d'une longue étude publiée par ailleurs.

Keramprat. Dépendait d'un manoir du XVIe détruit en 1996. Construit par la famille Le Jabopin, il passa aux Butault de Marzan puis aux Durfort de Lorges. Curieusement, ce moulin n'est pas cité dans les enquêtes portant sur les querelles entre meuniers au XIXe siècle. En 1824, Jean Saillou, garçon meunier, meurt à Keramprat. Allain Marie Pont meunier en 1845. Il était veuf de Anne-Louise Caroff. Elle-même était fille de Jean Caroff, fournier à Keramprat. Elie Méar, meunier à Keramprat en 1869. Louis Kerne et Marguerite Hellou, meuniers en 1880. Cultivateur et meunier à Keramprat, leur gendre, François Séité, sera accusé à 61 ans d'avoir commis un viol sur sa belle-fille en 1911 et l'une de ses filles alors âgée de 19 ans. Jugé à huis-clos, accusé par le substitut Brunier. Défendu par Me Tilly-Kerven, du barreau de Morlaix, il est reconnu coupable du viol de sa fille avec circonstances atténuantes et condamné à cinq ans de réclusion. Séité est décédé en 1921 à Brest5. Sept de ses treize enfants furent des héros de la Grande guerre.

Plougoulm

Kerellec. Dernier moulin avant l'embouchure de l'Horn, il date du XIVe siècle. Un pont de pierre lui est adjoint. Au sud-est, tout près du moulin, se trouvait la chapelle aujourd'hui disparue de Saint-Eneoc avec son cimetière. Ses archives consultées par l'abbé Feutren confirment selon lui le nom de Gleson au cours d'eau actionnant le moulin. Kerellec aurait été un milin doull, autrement dit un moulin doté d'une roue motrice horizontale située à l'intérieur même du bâtiment.

Pascal Keryven, meunier, y est mort en 1742. Epoux de Françoise Caroff, petit-fils d'une Gardic. Claude Combot, époux de Thérèse Olive Caroff y est décédé en 1805. 1845 : Alain Perrot est garçon meunier à Kerellec, le meunier étant Jean-Marie Riou, maire de Plougoulm. François Roué, natif de Plougoulm, est meunier en 1876, époux de Marie Yvonne Le Guen, de Plouvorn. Six enfants, neuf domestiques dont un meunier et un fournier. Grosse entreprise... René François est attesté en 1882, Guy Kernay en 1896. Les Moysan au XXe s. En février 1910, Pierre Kervolier, 44 ans, garçon meunier à Kerellec, est accusé d'avoir dérobé 110 F au dénommé Quéau.

Le moulin a été restauré en 1994 pour offrir des gîtes ruraux. Dossier de l'inventaire du patrimoine sur le moulin actuel: « 1ère moitié XIXe siècle, reconstruit in situ à la fin du XIXe siècle ; agrandi au XXe siècle ; logement de meunier, four et boulangerie 1ère moitié XXe siècle ; transformés au XXe siècle. » Sur l'Horn saint-politaine, il aurait été le dernier en activité.

Il y aurait eu à Santec un moulin de Kerabret enseveli par la dune de sable qui prit forme dès 1680. Il resta de son existence qu'un plan d'eau appelé Lost-al-Lenn et que l'on prenait pour un antique lavoir.

Ce dossier comporte forcément des erreurs, des oublis, des lacunes. Apportez votre pierre à l'édifice...

(A suivre)


SOURCES

1Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Ogée, Marteville, Varin, 1843.

2 Dictionnaire géographique, Joanne, 1892.

3 Plouvorn, Madeleine de Menou, Pierre Deville, Marcel Floch, 1997.

4 Généalogie et historique de propriété établis par Axel Antigny sur Généanet.

5 Frédéric Charlet, Généanet.


 

 

 

Date de dernière mise à jour : 28/10/2023

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