Créer un site internet

Les branches secondaires

2. - La branche des Kerhoënt de Kergoff et de Kertanguy. (Av. 1170 - 1480)

Je ne dispose d'aucun élément. Si ce n'est que Kertanguy se trouve en Mespaul. Moréri éteint cette branche en 1480 avec un dénommé Paul. Elle semble pourtant se prolonger au delà avec:

Yvon de Kerhoënt, sieur de Kertanguy parmi la noblesse de Plouvorn en 1534.

Jean de Kercoent, sieur de Kertanguy en Plouvorn, cité en 1545.

Le manoir passa ensuite aux Keroignant. Il n'en subsiste qu'un moulin du XVIIe.

3) La branche des Kerc'hoent de Keroulaouen (1250 env.-1536)

Fondée a la VIe génération par Vincent, mort en 1261, elle aurait connu treize degrés avant de se fondre dans Bizien du Liziard. Il existe cependant une confusion. Les Kergoulaouen et les Kerc'hoënt sont-ils une même famille ou bien deux lignées différentes? Les armes des Keroulaouen, dits encore Kergoulaouen, sont similaires à celles de Kerhoant: "losangé d'argent et de sable à la bande d'argent chargée de trois hermines de sable."

Le manoir de Plougoulm, date du XVIe siècle, il est bâti sur le modèle de l'ancien corps de logis de Kerhoant. Au début du XXe siècle, il sera propriété des Cabioch de notre famille.

Les Keroualouen étaient seigneurs du dit lieu mais aussi de Kerasmon, Sibiril, sont présent aux montres de 1426 à 1503.

Yvon de Kergoulaouen, il est intéressant de le noter, est maçon en 1443. Intéressant quand on sait la similitude existant entre le manoir de Keroulaouen et celui de Kerhoant. Voici ce que dit de lui le commissaire enquêteur. "L'on trouve, par la déposition es thesmoigns cy après, que ledict Yvon est extraict d'aucunes lignes de noble et par especial devers son pere, bien est vray qu'il s'est entremis d'euvrer en pierre de taille au temps que son pere vivoit et, neanmoings, il a toujours esté exempt et son pere avant lui, et sert à la guerre es mandements de monseigneur avecq les aultres nobles du pays quand le cas advient."

 

1461: Un Jehan de Kerc'hoënt parmi les nobles de Plouvorn à la montre de Lesneven les 4 et 5 septembre. Il est représenté par Guyon son fils, archer à bras couverts.

1481: Yvon de Kergoulaouen est dit "vougier" et son frère Hervé "vougier en corselet" à la montre. Guillaume Kercoent, sieur de Keroulaouen, est aussi à la montre au titre de la noblesse de Plouvorn. Il est dit quelque part qu'il obtint le manoir de Keroulaouen par acquet cette année là. Alors, ou était sa lignée au paravant? Ses ascendants: Guillaume de Kerhoant, sénéchal de Lesneven en 1437, il poursuivit les parents du maréchal de Rais qui avaient conspiré contre le Duc. Le nom de Guillaume de Kerhoant se retrouve en tant que licencié en droit, collateur au concile de Bâle en 1440, en 1457 comme sénéchal de Léon, en 1459 comme conseiller au parlement tenu par le duc à Vannes, en 1462 comme sénéchal de Lesneven, en 1466 comme sénéchal de Cornouaille en 1466.

1503: Jehan, sieur de Kergoulaouen, homme d'armes et son coustillon et son page bien armés et montés, à la montre du 25 septembre à Lesneven. Présent également: Guyon de Kerch'oent, archer en brigandine. Du manoir de Kerasmont: Vincent Kergoulaouen, par Goulven Bailly, en brigandine.

1511: institution de procureur faite par noble et discret Messire Hervé de Kerhoant, seigneur de Keroulaouen, de Plougoulm.

1534: Le sieur Kerc'hoant de Keruzaouen fait l'objet d'une injonction de lance à la montre du 15 mai à Saint-Pol. Présent aussi: Yvon de Kercoent.

1566: Marguerite de Kerohant, dame de Kerulanen, est l'épouse de Pierre Bizien, sieur de Mezat dit encore du Lezard et ainsi s'éteignit le nom.

4) La branche des Kerhoant, seigneurs de Herlan et de Boisruault (1322 env.-1930)

On peut considérer cette lignée comme la plus longue. Moréri la fait débuter à Tanguy III de Kerhoënt. Elle ne s'achève que dans les années 1930 avec le marquis Bruno de Querhoënt de Kergournadec'h, né à Quintin, (Côtes-du-Nord). Cette lignée évolua sous le nom de Kerc'hoant de Herlan. Puis sous celui de Kerhoent de Boisruault qui, en 1661, reprendra au passage les titres de Coëtanfao, puis de Kergournadec'h.

Primitivement, ses armes sont losangées d'argent et de sable, avec pour devise "Dieu soit loué". Dès 1744, sa forme moderne ajoutera celles de Kergournadeach et de Kerriec de Coëtanfao. Cette lignée portera aussi le nom de Beauchesne, de Lourme, de Gaincru, de la Guerche. Elle fut reconnue d'ancienne extraction en 1669 avec neuf générations.

Elle compte dans ses rangs "Querhoent N. X. âgé de 52 ans, ex comte et maréchal de camp, né à Bois-Ruault, département du Morbihan, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort le 5 termidor an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice d’une conspiration dans la maison d’arrêt des Carmes où il était détenu."

 

Reprenons à partir de Tanguy de Kerhoënt, époux de Olive de Botigneau, mort en 1322, VIIIe génération. Il aura:

IX. - Hervé de Kerhoënt, époux de Gautière Le Borcheux, mort en 1351.

Le Borcheux, patrimoine inconnu. Dont:

X. - N... de Kerhoënt, époux de Henriette Le Barbu.

Patronyme déjà rencontré dans cette étude. Dont:

XI. - Eon de Kerhoënt.

Dont:

XII. - Arthur de Kerhoënt.

Dont:

XIII Pierre de Kerhoënt, époux de Catherine Huon.

Catherine est la sœur aînée de Louise Huon épouse d'autre Pierre de Kerhoënt, second du nom, seigneur de Trohéon, ce qui divise les différentes généalogies. Dont:

XIV. - Jean 1er de Kerhoënt, époux de Gilette Le Prestre.

La femme de Jehan de "Kerouand" est Gilette Le Prestre, dame de Boisruauld en Caro. Paroisse que certains généalogistes situent dans l'évêché de Saint-Malo alors qu'elle relève logiquement de celui de Vannes. Caro figure avec l'orthographe Caroth, dans plusieurs chartes du 9ème recueillies dans le cartulaire de Redon. Manoirs de Bodel, le Lobo, le Fresne, le Cleyo, la Biardaye, le Thay, le Bois-Ruault. Deux moulins à eau et sept à vent du XVIIIème aujourd'hui ruinés. La famille Le Prestre blasonne "de gueule à trois écussons bordés d'or chargés chacun de trois mouchetures d'hermine". Elle compte Jehan, seigneur de la Lohière, époux de Marguerite Labbé, ambassadeur vers le roi d'Angleterre en 1488.

Jean 1er de Kerhoënt reprend le titre hérité de sa mère de seigneur de Herlan et du Squirou et celui de Trohéon. Jean est signalé "deffaillant" à la montre du 21 avril 1477, dans l'Evêché de Vannes, dit de Meslan et crédité de LX livres. A celle du 4 septembre 1481, Jehan Kerhoant est encore "deffaillant" et crédité de XV livres. A la réformation du 8 janvier 1513, on note "la maison et métairie de Misseriac, située au bourg de Misseriac qu'autrefois possédait Jehan Le Prestre et Jehanne Havart sa femme et à présent la possède Jehan de Kerouand et sa femme, fille dud. Le Pretre et sa femme anciennement noble."

De Jean de Kerhoant et Gilette Le Prêtre issut:

XV. - Yvon de Kerhoënt, époux de Jeanne de Trévignant de Beaurepaire.

Jeanne est dite aussi de Treliegat de Beaurepère. Yvon porte le titre de Boisruault. Cinq enfants:

  • Olivier de Kerhoënt, mort sans postérité.
  • Jacques, qui suit.
  • Robert de Kerhoënt, auteur de la branche des Boisruault de Saint-Malo qui suit.
  • Jeanne de Kerhoënt, épouse de Pierre Hudelor, seigneur de La Gréen, dite encore de la Grée et de la Cuareve.
  • Renée de Kerhoent, épouse de Jacques Le Véer, dit encore le Rover, sieur de Kerandraon.

XVI. - Jacques de Kerhoënt, mort en 1573, époux de Marie de Kergournadeac'h.

Jacques a épousé Marie de Kergournadeac'h, dame de Herlan, fille de François de Kergournadeac'h et de Françoise de Kersauzon. Il est ainsi le beau-frère de son cousin Alain de Kerhoant qui, lui, a épousé Jeanne de Kergourandeac'h.

Jacques, chevalier, seigneur de Herlan et du Squirou, eut un grand procès à soutenir contre Renée, sa sœur, pour la succession collatérale qui était tombée dans leur maison des grands biens de celle de Huon. "Par la déposition des témoins, il fut prouvé que la maison de Kerhoant étoit l'une des plus anciennes, des plus riches et nobles du Minihy de Saint-Pol où le château de Kerhoant est situé et que ceux de cette maison avoient coutume de partager leur succession l'un et chacun d'eux noblement ainsi que font les autres nobles issus de l'ancienne chevalerie du pays, savoir les deux tiers à l'aîné, l'autre tiers au puîné. La même enquête prouve que la seigneurie de Herlan avoit été un démembrement de celle de Léon donnée en partage à Guyomar, fils puîné de Hamon de Léon et que ces seigneurs de Herlan avoient brisé les armes de Léon qui sont d'or au lion de sable à la fasce de geules brochante sur le lion. Cette enquête fit gagner le procès à Jacques de Kerc'hoënt qui mourrut le 10 octobre 1573, ne laissant de Marie de Kerguaneach qu'une fille, Françoise de Kerc'hoënt, qui porta la succession de son père en mariage à Charles de La Forest, seigneur de Kerannoux, d'où il passa par leur fille unique aux seigneurs de Lefarda du Parc Locmaria."

Jacques de Kerhoent est mort en 1559.

De Jacques de Kerhoënt et Marie de Kergournadeac'h issut une seule fille:

  • Françoise de Kerhoënt, épouse de Charles de la Forêt, seigneur de Keranroux.

Dont:

  • N... épouse du seigneur de Lefardo du Parc Locmaria.

Mais la lignée des Boisruault se poursuivit à Saint-Malo avec Robert, second fils d'Yvon que nous avons laissé à la XVe génération.

XVI. - Robert de Kerhoënt, époux de Claudine Bourdai, dite aussi Bourdin.

"Robert de Kerch'oënt, frère puiné de Jacques, auteur des seigneurs de Boisruault, eut pour son partage la terre de Boisruault, sise dans l'évêché de Saint-Malo (?) du chef de son ayeule, Gilette Le Prestre, de Lohière, postérité subsiste près de Ploermel." note François Aubert.

De Robert et Claudine Bourdin issurent:

  • Jean qui suit.
  • Julienne de Kerhoënt.
  • Jacques de Kerhoënt. J'ai noté aussi Jacquette.
  • Anne de Kerhoënt.
  • Suzanne de Kerhoënt.

Le nom des Herlan étant tombé en quenouille, la lignée se poursuit ainsi sous celui de Boisruault avec le fils de Robert:

XVII bis: Jean II de Kerhoant, seigneur de Boisruault, époux de Jeanne Le Goëzbe.

Dite aussi de Goueffé ou de Gouessé. Trois enfants:

  • Jean qui suit.
  • Gilette de Kerhoënt, mariée en août 1669 à Jean de Trégouët, dit aussi de Trégonet, seigneur de La Hunelay.
  • Julienne de Kerhoënt.

XVIII bis. - Jean III de Kerhoënt, époux de Prégente de Bollan.

Jean de Kercouent ou de Kerhoent, écuyer, seigneur du Bois-Ruault en Caro (Morbihan), est né au château de Lourme, le 25 octobre 1611, à Missiriac.

Le nom de Missiriac indique une origine gallo-romaine. La paroisse existait avant le XIIème.

La voie romaine d'Angers à Carhaix fait la limite avec Caro. Lourme est au nombre des quatre châteaux de Missiriac avec ceux du Guen, de Nelouët, de la Morlaye.

Maintenu noble d'ancienne extraction en Bretagne en 1669, Jean avait épouse en septembre 1637 Prégente du Bollan, dame de la Villéan, fille de Messire René du Bollan, seigneur de la Ferrière, en Buléon (Morbihan), et de la Villéan, en Comblessac (Ille-et-Vilaine) et de Jeanne de Rosmadec. Buléon se situe dans une région de landes et de bois parcourue de ruisseaux. Comblessac est un tout petit village où subsiste le manoir de Craon et les vestiges du château de la Salle.

De Jean III et Prégente de Bollan issut:

  • Jean qui suit.
  • Marie de Kerhoënt épouse de François Picault.

XIX bis: Jean IV de Kerhoënt, époux de Jeanne Dany.

Jean de Kerhoënt, ou de Querhouënt, écuyer, seigneur du Boisruault, né en 1642, baptisé à Missiriac, le 8 juin 1644; épouse demoiselle Jeanne Dany, de la paroisse de Caro, en la chapelle de ND de Lorette, en Comblessac (I.-et-V.) , selon un acte transcrit à Caro le 21 août 1687.

Dont:

XX bis: Jacques de Kerhoënt, époux de Rose de la Mandardière.

Jacques de Querhoent, écuyer, seigneur du Boisruault, épousa Rose Ursule Even de la Mandardière.

Dont:

XXI bis: Pierre Louis de Querhoënt, époux de Jeanne Brunet de la Guerche.

Très haut et très puissant seigneur Pierre-Louis de Querhoënt, né vers 1710, chevalier, chef de nom et d'armes, marquis de Querhoënt-Coëtanfao, baron de Lavardin, seigneur de Troo, le Boisruault, Lourme, Gaincru et la Guerche, substitué en 1744 au marquisat de Querhoënt-Coëtanfao, mort au Boisruault et inhumé à Caro le 3 mai 1788.

Il épousa Marie-Rose (ou Louise)- Jeanne Brunet de la Guerche, inhumée à Caro le 28 mai 1781, fille de Jacques Brunet ou Brunel, sieur de la Guerche. Le mariage eut lieu à St-Salomon de Vannes, Morbihan, le 27 septembre 1738 et donna deux enfants:

  • Jean-Sébastien de Kerhoënt qui suit.
  • Joseph-Marie qui suit.
  • Henry Louis de Kerhoënt né à Vannes en 1755, capitaine en 1782, il prend part aux combats de La Dominique, de Sainte-Lucie, de La Grenade, de Savannah et de Tobago. Il est blessé au cours d'un combat naval livré par Guichen. Arrêté en 1793 et incarcéré un an à Bar-le-Duc. Chevalier de Saint-Louis en 1791. A épousé, en seconde alliance, une demoiselle de Mussey.

Veuf, Pierre Louis de Querhënt se remaria à Anne-Marie de Kerbusso, elle-même veuve de Pierre Lesnault, écuyer, sieur des Carlets. Le mariage eut lieu à Ploërmel, Morbihan, le 28 janvier 1788, soit deux mois avant la mort du marié.

XXII bis. - Jean Sébastien de Querhoënt, époux de Marie Joséphine Auder de Kerven.

Jean-Sébastien, marquis de Querhoënt, né le 5 juillet 1742, lieutenant de vaisseau, chevalier de St-Louis, Baron de l'Empire français le 2 janvier 1814, mort à St-Martin-des-Bois, Loir-et-Cher le 10 septembre 1821. Il épousa, le 10 janvier 1772, Marie-Joséphine Audet de Kerven de Trévantec. Dont:

XXIII bis: Emile-Auguste de Querhoënt, époux d'Augustine de Marescot.

Emile-Auguste, comte de Querhoënt, (puîné), capitaine d'infanterie, mort à St-Georges, à St-Martin-des-Bois, le 27 avril 1838. Il avait épousé, à Vendôme, Loir-et-Cher, en juillet 1827, Augustine-Julie-Sophie de Marescot, née à Vendôme le 8 octobre 1779. Elle était la fille de Bernard-François de Marescot, seigneur de la Nouë, en St-Amand (Loir-et-Cher), colonel du génie, membre du corps législatif, chevalier de St-Louis et de Louise-Philippe Durant de Perignat. Le mariage ne dura que 11 ans. La veuve d'Emile-Auguste de Querhoënt vécut, elle, jusqu'à 96 ans et fut inhumée le 4 avril 1875 à St-Ouen (Loir-et-Cher).

Le couple eut une fille:

  • Pauline-Sidonie-Félicie de Querhoënt, née à St-Georges, St-Martin-des-Bois, (L.-et-C.), le 3 novembre 1831. Elle épouse, le 7 novembre 1848, à St-Martin, le comte Louis-Frédéric-Ernest de Tarragon qui meurt en 1913. La lignée s'est poursuivie avec le second fils de Pierre de Querhoënt que nous avons laissé à la XXIe génération.

XXII. - Joseph Marie de Querhoënt, époux de Marie Jacquette de Bénazé.

Joseph-Marie de Querhoënt (puîné), "baron du dit lieu", né en 1746, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine d'infanterie au service du Roy de France, capitaine en second d'une compagnie française au service de sa majesté britannique, co-seigneur du marquisat de Querhoënt, baronnies de Fron et de Lavardin (Bas-Vendômois). pensionnaire du Roi. Joseph Marie de Querhoënt est mort en 1822.

A Dinan, il épousa, le 14 novembre 1785, Marie-Jacquette-Emilie de Bénazé du Temple, une jeune veuve de 20 ans née à Lorient, Morbihan, vers 1765. Elle était la fille d'Evrard-Amy-Eugène de Bénazé, chevalier, seigneur du Temple, officier au service de la compagnie des Indes et d'Emilie Solain-Baron. La famille Bénazé est originaire de l'évêché de Rennes où elle fut des montres de 1427 à 1513. Dite en 1669 noble d'ancienne extraction. Marie-Jacquette avait épousé en premières noces Marc-Jean de Mondion, chevalier, officier au régiment royal-infanterie.

Joseph-Marie de Querhoënt et Marie-Jacquette de Bénazé émigrèrent à Jersey de même que les Benazé. Là, il leur naquit:

  • Elisabeth Rose Sébastienne qui suit, le 31 mars 1792.
  • Georges-Louis, né en exil, mort le 4 novembre 1794, il fut enterré le lendemain au cimetière de Saint-Hélier.

Le couple passa aussi par Bath, dans le Somerset, sur l'Avon., Londres où leur naquit:

  • Henri qui suit.

Puis revint à Dinan. Là, Elisabeth-Rose épousa Edouard-Jean-Pierre Wogan, 33 ans, né à Dinan le 29 mars 1778. Les Wogan viennent de Clare, Comté de Kildare, en Irlande. Leur lignée remonte à John, 1260 et Joan Picton. Ils ont suivi en France leur roi Jacques II et son fils Jacques III, descendants des Stuarts. Militaires, les Wogan ont combattu sous Louis XIV. Edward Jean Pierre épousa d'abord Ann Scott, le 16 frimaire de l'an VI et qui mourut six mois plus tard, le 18 floréal, à Dinan. Puis Edward épousa Elisabeth Rose Querhoent, le 6 mai 1815 à Dinan. Le marié est dit propriétaire. Son père est mort, sa mère est née du Chastel. Elisabeth a 19 ans. Elle est dite aussi propriétaire demeurant à Dinan. Les témoins? Deux amis des époux: Claude Kerinel de Kerveno, 68 ans, ancien directeur des vivres de la Marine à Brest, Dinan. Jean-Pierre Braquière de Limoux, 52 ans, commissaire de Marine demeurant à Dinan. Il y a aussi des familiers de l'époux: Jean-René du Chastel, oncle, ancien officier de cavalerie, 68 ans, Dinan. François Hingan, 50 ans, conseiller au parlement, Dinan.

Henri et Elisabeth Rose eurent trois sœurs qui resteront célibataires. Elisabeth Rose, elle, aura trois enfants. Sa fille eut une descendance intéressante. Zénaïde épousa un officier Polonais du nom de Kowalski. Ils donnèrent un célèbre pianiste en son temps, Henri Kowakski, marié en 1869 avec une chanteuse réputée, Marie Eloy, dite la Ferrari. Celle-ci possédait les châteaux du Chêne-Vert et du Vaucarheil, en Plouër. Dès 1867, notre pianiste, vient souvent au Chêne-Vert. Jusqu'au 20 juin 1916. Le petit-fils de Kerhoënt avait décidé de donner aux Amériques une série de concerts au profit de l'armée polonaise. La maladie le gagna à Nantes, chez Mgr Fer de la Motte. Le 6 juillet suivant, la mort le fauchait à Bordeaux. Marie Eloy vendit le Chêne-Vert en 1922.

Elisabeth Rose de Querhoënt donna aussi deux fils. L'un resta célibataire, l'autre, allié à une Chamberlaine, eut aussi un destin étonnant. Emile Edward de Wogan est un moment aux prises avec les Indiens. Il doit son salut à un chef indien qui... descend de Lennox, duc de Richemont! Aventurier, écrivain, inventeur, son fils, le baron Tanneguy de Wogan, l'est aussi, lui qui épousa Griselle Hutchinson de Loyauté. De son vivant, il fit l'objet, lui et sa famille, d'une biographie signée du comte O'Kelly, de Galway.

XXIII. - Henri de Querhoënt époux de Amélie Drouet d'Aubigny.

Henri, conte de Querhoënt, né à Londres en 1805, mort le 25 juillet 1880. Il avait épousé le 14 janvier 1834 Amélie Drouët d'Aubigny, fille de Jacques-Marie Drouët d'Aubigny et de Charlotte-Victoire Gilles de Fontenailles. Henri et Amélie eurent trois enfants:

  • Albert qui suit
  • Joseph qui suit
  • Marie, née le 7 juin 1846, épouse le 20 avril 1869 de Ferdinand, comte de Rarécourt de la Vallée de Pimodan.

Il est dit qu'en 1830, un marquis de Kerchoent de Coetanfao brise son épée d'officier et devient l'ami et commensal d'Alexandre Dumas père, inspirateur de ses travaux, porteur de ses cartels, répondant de son honneur et témoin de ses duels. En fait, il vivait à ses crochets et serait mort en 1863.

On note aussi à cette époque un Querhoant député parmi les 750 élus à l'assemblée nationale le 18 mai 1849. Notice: "élu le septième avec 73.646 voix. Ancien capitaine de hussards, sa candidature a été vivement soutenue par le parti légitimiste d'Ille-et-Villaine."

 

XXIV. - Albert de Querhoënt, époux de Adéline Ollitrault-Dureste.

Albert, marquis de Querhouënt de Kergournadec'h, chef de nom et d'armes, né le 16 juillet 1837. Il mourra le 30 octobre 1921 à la Pyrie, en le Hinglé (Côtes-du-Nord). Le marquis sera maire de cette commune. Membre de plusieurs sociétés, il prend part à la guerre de sécession en Nouvelle-Orléans. Il épousa, à Dinan, le 29 juin 1864, Adéline Ollitrault-Dureste, fille de Louis du même nom et d'Adélice Leveel.

Le marquis eut deux enfants:

  • Bruno qui suit
  • Albertine, née à Quintin (C.-du-N.) en janvier 1867, châtelaine du Chalonge, en Trévron, (C.-du-N.). Elle épousa au Hinglé, le 8 octobre 1895, Pierre-Henri-Rémy Ruinart de Brimont.

Le Hinglé vient du breton " hen " (vieux) et " klez " (talus). Mentionnée pour la première fois au XIVe S. parmi les bénéfices du diocèse de Dol, dont elle constitue une enclave dans celui de St-Malo, la commune et paroisse du Hinglé élit sa première municipalité en janvier 1790, mais la création officielle de la commune remonte à 1793. La paroisse est supprimée en 1792 et réunie à celle de Trévron jusqu'en 1847. L'église St-Barthélémy du Hinglé fut construite cette année-là à la place d'une église primitive démolie en 1822. Au début du XIXe S., Le Hinglé compte deux moulins et environ 200 habitants. A partir de 1860, la taille du granit constitue une activité importante pour la commune et ce, jusque dans les années 1960. Elle a occupé jusqu'à 1800 ouvriers dans tout le bassin et ce granit porte le nom de Pyrie, comme le château des Querhoënt. Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on compte un seul noble sur Le Hinglé. Il s'agit de Jehan Dibart de la Pirie qui déclare 10 livres de revenu. Porteur d'une brigandine, il comparaît armé d'une jusarme. La Pyrie est précisément le château ou vit. Sa fille, elle, sera châtelaine du Chalonge, en Saint- Trévron. Le nom vient du breton " treb " (village) et, semble-t-il, de saint Gouron ou de Sainte-Marie. Le château de Challonge ou Chalonge est du XVIème siècle. Plusieurs seigneuries se partagaient le territoire de Trévron dont la seigneurie de la famille Du Breil, fief de Challonge. En 1480, on compte quatre nobles à Trévron : Olivier Du Breill de Chalonge (800 livres de revenu) comparaît comme homme d'armes, Olivier Jounin (5 livres de revenu), porteur d'une brigandine comparaît armé d'une jusarme, Jehan Martin (15 livres de revenu), porteur d'une brigandine comparaît en archer, Guillaume Nourry (3 livres de revenu) est porté défaillant.

XXV. - Bruno-Xavier de Querhoënt, époux de Thaïs Lasnier de Loizellerie.

Bruno-Xavier Aubert, marquis de Querhoënt de Kergournadec'h, né à Quintin (C.-du-N.), en janvier 1866. En janvier 1897, il épouse à Mayenne Thaïs Lasnier de Loizellerie, née à Cran (Mayenne). En 1899, il est trésorier de l'union des syndicats agricoles et horticoles bretons.

Le couple eut deux enfants:

  • Xavier qui suit
  • Marie-Antoinette.

Site préhistorique, Quintin est l'ancienne capitale du tissage et du commerce des toiles de Bretagne exportées dès 1775 en Amérique. A l'église, la fameuse relique de la ceinture de la Vierge rapportée de la croisade en 1252 par Geoffroy Botherel qui fixa sa résidence à Quintin. Le fief de Quintin passa ensuite aux du Perrier, aux Laval, aux Gouyon, marquis de la Moussaye. Au 17ème, possédé par Henriette de la Tour d'Auvergne qui tenta de faire de Quintin une place forte pour les protestants.

XXVI. - Xavier de Kerhoent, mort sans postérité.

Xavier de Kerchoent de Kergornadeac'h, né en mai 1898, engagé volontaire au 10e d'artillerie, il meurt pour la France à l'âge de 19 ans à Verdun en octobre 1917.

Nous reprenons la lignée avec le second fils de Henri de Querhënt que nous avons laissé à la XXIIIe génération.

XXIV. - Joseph de Querhoënt, époux de Marie d'Estriché.

Joseph, comte de Querhoënt-Kergournadec'h, né le 23 décembre 1843, sera vice-président de la chambre de commerce du Havre (Seine-Inférieure) et maire de Sainte-Adresse (idem). Chevalier de la Légion d'honneur, châtelain de Mont-Etienne, près Ste-Adresse, il avait épousé le 16 mai 1869 Marie d'Estriché de Abrasé, et est mort en mai 1896. Il avait eu une fille:

  • Albertine-Marie-Anne de Querhoënt-Kergournadec'h est née le 4 juin 1872. Elle épousa à Ste-Adresse, Seine-Maritime, le 19 juillet 1899, Franck Le Gonidec de Penlan.

L'histoire de Sainte-Adresse

Englouti par les flots en 1370, Saint-Denis Chef de Caux, ancien village de pêcheurs qui donna son nom aux habitants, les Dionysiens, précéda Sainte-Adresse, nom sans doute imaginé par les marins qui signifiait la fin de navigations difficiles dans la baie de seine et l'arrivée à un port sûr.

Mais l'histoire de Sainte-Adresse remonte au paléolithique. Les vitrines du muséum contiennent de nombreux silex taillés ou polis trouvés sur l'ensemble du territoire qui prouvent que le site était déjà à l'époque un foyer de civilisation...

Des siècles plus tard, à partir de 1360, la vocation du village est d'entretenir un feu sur le plateau de la Hève afin de guider les marins.

L'histoire de Sainte-Adresse devient, avec la création du port de Havre de Grâce, indissociable de celle de sa grande voisine. Celle-ci, pour sa construction, a besoin de main d'œuvre étrangère et favorise la migration d'ouvriers basques, gascons et espagnols. Ces nouveaux venus s'installent dans le vallon de Sainte-Adresse.

Au XIXème siècle, le commerce maritime havrais devient florissant et va attirer de nouveaux habitants : des armateurs, des négociants enrichis... Sainte-Adresse est toujours un petit village rural. C'est à cette époque qu'arrive Alphonse Karr, rédacteur au Figaro. Ravi par ce village fleuri, il y achète une maison, devient conseiller municipal, invite de nombreux écrivains et fera de Sainte-Adresse un lieu prisé par l'intelligentsia.

Le trafic du port du Havre explose, la bourgeoisie fortunée lance la mode des villégiatures et les villas fleurissent à Sainte-Adresse, mais après le départ d'Alphonse Karr, le prestige intellectuel de la ville faiblit.

Le vendredi 8 septembre 1905, vers 7h 30 du matin, alors que la mer baissait, toute une partie du cap de la Hève s'effondrait, formant une brèche de 150 mètres de long environ, sur une largeur de 20 à 40 mètres. Vers 8 h 30, un deuxième éboulement avait lieu dans le prolongement sud de la première entaille sur une longueur de plus de 50 mètres, le tout représentant un volume de plus de 600 000 m2 de terre. Malheureusement, plusieurs pêcheurs se trouvèrent écrasés par les terres, laissant des familles dans la misère. Dès le 15 septembre, un comité se formait pour organiser une manifestation de bienfaisance en faveur de ces dernières. Il était placé sous la présidence de M. Querhoënt - maire de Sainte Adresse.

C'est à ce moment clé où Sainte-Adresse menace de plonger dans l'anonymat, qu'arrive un extraordinaire visionnaire, Georges Dufayel.

Il sera le premier à faire construire, en 1906, un vrai lotissement en bord de mer, au pied des falaises. Son objectif était de concurrencer Deauville. Les villas sont élégantes. Le site protégé du vent du nord prend le nom de Nice Havrais.

Siège du gouvernement belge en 1914

Août 1914, la Belgique est envahie par les troupes allemandes. Le gouvernement belge quitte Bruxelles et demande l'hospitalité à la France.

Sainte-Adresse sera choisie parce qu'au Nice Havrais, les vastes bâtiments luxueux et les villas récemment construits par Dufayel permettaient d'accueillir et de loger le gouvernement et les ministères Belges.

Sainte-Adresse a donc vécu, entre 1914 et 1918, sous un double drapeau. Les couleurs françaises et belges qui encadrent la statue du roi Albert 1er à l'entrée de la ville et l'insertion du drapeau belge sur le blason de la ville témoignent de la pérennité de ces souvenirs. Le récent jumelage avec De Panne, station balnéaire belge où résidait le roi Albert 1er entre 1914 et 1918, le confirme.

La Seconde Guerre Mondiale verra le Havre, lieu hautement stratégique, bombardé et détruit.

Le Cap de la Hève, comme toujours, devient un poste d'observation et de défense.

Aujourd'hui encore, les falaises de Sainte-Adresse abritent de nombreux vestiges du mur de l'Atlantique

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×