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Célestin Séité

Le 24/02/2021 0

Le Télégramme du 26 février 2016 a publié cet article sur Célectin Séité.

Roscovite Célestin Seité faisait partie du 19e régiment d'infanterie. Et comme le Morlaisien, le jeune homme de 27 ans, alors officier, a été fait prisonnier, à Verdun, le 17 avril 1916. « Il a été mis en forteresse et a même passé les premiers jours aux côtés d'un certain... Charles de Gaulle ! », raconte l'un de ses petits-fils, le Saint-Martinois Michel Seité, 74 ans.

Longue carrière politique

Revenu très faible de ses deux ans de captivité, en 1918, Célestin Seité déjouera finalement tous les pronostics médicaux. Marié deux fois (à Marie-Olive Guivarch, emportée par la tuberculose en 1928, et à Louise Chapalain en juin 1929), il aura trois enfants des deux lits, redeviendra légumier à Gardaléan, avant d'embrasser une longue carrière politique. Premier adjoint au maire dès 1925, puis conseiller général en 1931, Célestin Seité restera maire de la commune pendant 22 ans, de 1946 à 1969. Il décédera à 86 ans, en 1975, après avoir eu toute sa vie des difficultés circulatoires aux jambes, « héritage des combats dans le froid », note son petit-fils.

« Un sacré personnage ! »


Passionné de généalogie, Michel Seité (issu du premier mariage de Célestin) ne s'est penché que depuis 2010 sur le parcours militaire de son aïeul. « Un hommage lui a été rendu à Roscoff à l'occasion des 90 ans de l'Union nationale des combattants (UNC), dont il avait été le fondateur après-guerre. C'est là que j'ai appris que mon grand-père avait été fait prisonnier à Verdun ». Le Saint-Martinois, qui ne dispose malheureusement d'aucun journal de bord, a utilisé la fiche matricule et les journaux de marche et d'opérations pour retracer le parcours de Célestin. « Je l'ai surtout connu lorsque j'étais enfant. C'était un sacré personnage ! », souligne-t-il, avec le même regard bleu, et, dit-il, « le même daltonisme que Célestin ». « Il ne parlait jamais beaucoup de la Grande Guerre. Je l'entends nous répéter, enfants, que ce qui l'avait sauvé des obus, c'était ses petits 1,60 m ». Un pied de nez aux horreurs de la guerre, dont, c'est sûr, « il avait, comme tous, horriblement souffert », termine aujourd'hui son petit-fils.

 

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