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Au temps de François Quéré

La fille aînée de feu Claude Moysan ayant épousé François Quéré, la famille continua ainsi de faire tourner le moulin de l'Evêque où naquirent leurs enfants avant que la famille n'aille s'établir à Kermorvan, en Guiclan.

Michel Quéré est né le 27 mai 1889 et quitta le moulin le premier. Il est décédé en 1965 à Saint-Pol.

Jean-Claude Quéré est né le 19 septembre 1891. Etabli comme cultivateur à Guiclan, il épousa en première noce Reine Pouchart, commerçante de la rue du Petit-Cloitre, à Saint-Pol, en 1921.

Philomène Quéré, née le 8 juillet 1893, décédée le 7 septembre à 2 mois.

Angèle Philomène est née le 27 septembre 1894. Elle épousa Jean-Marie Caroff. Elle est décédée en 1971.

Jeanne Marie Thérèse Quéré, née le 7 mai 1897. En 1921, elle épousera Joseph... Milin ! Il était cultivateur à Mespaul. Elle est décédée en 1977 à Brest.

Marie Françoise Quéré est née en 1900 au moulin de l'Evêque, mariée en 1923 à Taulé à Emilien Paugam. Elle est décédée en 1982 à Plaisir.

Jean-François Quéré, né en 1904. Etabli à Guiclan, il épousa en 1926, à Plouénan, Françoise Jacob, une Roscovite. Jean-François est décédé à Morlaix en 1985.

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En 1901, Félicité Créach, sa fille, son gendre, François Quéré, et ses petits-enfants sont toujours là. On compte aussi François et Françoise Moysan. Les domestiques ont pour noms Joseph et Yves Corre, la vingtaine, et Marie-Yvonne Stéphan, 15 ans.

François Quéré, comme ses voisins de Kerhoant, se distingue dans les concours de chevaux. En 1901, il est primé à Saint-Pol avec une jument appelé Thérèse. Plusieurs de ses chevaux seront remarqués par les revues hippiques : Inéa, Catharina...

En février 1904, les rivières du Guillec et de l'Horn étaient en crue. Dans les prairies recouvertes d'eau, on s'inquiétait des semailles faites et à faire. Sur les chemins vicinaux, les vieux ponts sont menacés...

Félicité Moysan, naît en 1905 de François Moysan, encore meunier à Kerautret et Jeannie Sévère. Ainsi donc, le prénom de Félicité Guillou, épouse de Claude Créach, morte si jeune au manoir de Kerhoant en 1844, s'est-il perpétué dans cette branche parallèle.

En 1906, Félicité Créach est toujours chef de famille au moulin de Kerautret, entourée de trois de ses enfants, son gendre, ses petits-enfants. Un seul domestique, Pierre Toullant, exerce auprès de la famille le métier de meunier.

Kerellec a été restauré en 1992 et aménagé en gîtes ruraux...

Dans le voisinage de Milin an Escop, on note de bien turbulentes chicolodenn :

22 octobre 1906. Entre jeunes filles. — Mlle Catherine Quéau, de Kervasdoue se rendait au marché de Saint-Pol, suivie à quelque distance de Mlle Catherine Floch, sa voisine. Dans un chemin rural, entre Sainte-Anne et le Moulin de l'Evêque, une discussion survint pour un motif assez futile : un bas percé. Des coups de parapluie et de poing suivirent et occasionnèrent des contusions à la tête et aux reins de Mlle Floch. Un médecin a été appelé et une plainte déposée à la gendarmerie. Mlle Quéau nie avoir frappé Mlle Floch.

30 juillet 1907, c'est l'inauguration officielle de la ligne Plouescat-Saint-Pol. Tout le monde déplore le massacre du paysage au passage de l'Horn par le viaduc de Kerhoant. Nombre de paysans avait souhaité un tracé par Kerellec.

Félicité Créach, veuve Moysan, mourut au moulin l'Evêque en juillet 1909 à l'âge de 70 ans. Dès lors, François Quéré, son gendre, est considéré comme le chef de famille. Avec Marie Moysan, il a cinq enfants. Cette seule famille, sans domestique, constitue alors l'effectif du moulin. François Moysan, lui, s'en est parti tenir le moulin de Kerellec. Là, le garçon meunier, Pierre Kervolier, est accusé de vol en février 1910 au préjudice d'un certain Quéau.

8 mars 1910. Coups et, blessures. — M. Moysan, meunier en Saint-Pol-de-Léon, et son domestique ont été roués de coups au débit de Mme Créach, à Saint-Pol, par trois individus, parce qu'ils ne leur payaient pas à boire.

Victime de 15 jours d'incapacité, Moysan se rendait à la gare avec son employé Le Goff lorsqu'il fut abordé par les trois lascars qui le poussèrent au café. Au tribunal, Jean Tous, maréchal ferrant de 25 ans fut acquitté. Deux cultivateurs de 19 ans, Louis Déniel et Jean-François Le Quer, furent condamnés en revanche à six et deux jours de prison.

Les Quéré, descendants directs des Créach de Kerhoant, quittèrent le moulin l'Evêque pour s'établir à Guiclan. C'est à cette époque, en 1911, que le meunier de Keramprat fait l'objet d'un scandale. Séité est accusé du viol de sa fille et de sa bru.

Mars 1912. Agression. — M. Paul Castel, 34 ans, meunier au Moulin de l'Evêque, revenait de Santec en voiture. Au pont de Créach, Claude Séité 31 ans, cultivateur à Keragon, se dressa devant lui accompagné de trois camarades. « Tu me dois vingt sous, rends-les moi », dit-il au meunier. Castel paya les vingt sous qu'il devait en effet. Mais cela ne suffit pas à l'irascible Séité qui aidé de ses compagnons, roua de coups son débiteur.

Mars 1914 : décès d'Alain Daniélou, 72 ans, au moulin de l'Evêque, veuf de Marie Méar. Il avait travaillé étant jeune à Rohigou.

29 août 1918. Le moulin et la ferme sont à louer. Il faut s'adresser à Lesquiffiou, château des Barbier de Lescoët, propriétaires de Kerhoant.

En 1919, M. Bazin, sur décision ministérielle, fut nommé contrôleur des moulins du Finistère. Mais il fut surtout le conseiller permanent du bureau des céréales. Le contrôle proprement dit fut assuré par l'officier d'Administration Moriceau secondé par un adjoint. Les moulins poursuivaient cependant leur inexorable déclin...

Jonathas Barbier de Lescoët (1853-1930),

propriétaire du moulin-l'évêque, de Kerhoant et anciennes dépendances,

maire de Pleyber-Christ de 1896 à 1902.

 

 

A SUIVRE

 

 

Date de dernière mise à jour : 28/06/2021

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