Le crime de Kergompez

Le 30/09/2013 0

Anne-Marie Quéau revient du marché de Saint-Pol, ce 13 juillet 1920. Elle porte dans son panier du beurre, de la chicorée, des fraises, mais aussi du tabac pour son père. Anne-Marie a 14 ans. Elle est l'aînée d'une famille de quatre enfants qui vit à Mez-ar-Roc'h, en Plougoulm. Soudain, près de la ferme de Kergompez, un homme surgit. Un homme qui lui porte quatorze coups de couteau. Au visage, au cou, à la poitrine. La lame lui perfore un poumon. Ainsi lardée, elle parviendra à se traîner sur une centaine de mètres. On retrouvera son corps dans le chemin creux dit des Kerges, celui qui relie la route de Landivisiauxà celle de Plouescat. Son panier, ses provisions sont près d'elle. Mais le tabac a disparu.

Dans les jours qui suivent, on arrête un certain Nicol. Qui est vite relâché. Les soupçons se portent bientôt sur Méar, dit le bachelier, l'ancien répétiteur du lycée Saint-Pierre-de-la-Martinique. Agriculteur parfois, mendiant le plus souvent, il est aujourd'hui à travailler un champ quand les policiers s'approchent de lui. Il les menace aussitôt de sa binette et d'un couteau. Des couteaux, on en retrouvera trois sur lui ainsi qu'un tiers point. Ses vêtements sont maculés de sang...

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